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Bonjour,
Dans ses rapports avec les pays d’accueil, la diaspora juive a traversé des périodes complexes, quand le processus d’intégration s’avérait très hostile, avec beaucoup d’obstacles. La sortie du "ghetto" était accompagnée d’une opposition de la part de ses habitants, car le monde extérieur ne pouvait pas les comprendre ni être compris par ceux-ci. L’envie de survie en tant que groupe ethnique distinct, a fait les juifs s’enfermer dans un espace bien délimité. Cet isolement physique partiel a contribué davantage à l’isolement spirituel, volontaire, qui a mené à un isolement social. L’écart des juifs de la communauté dominante a été observé depuis le Moyen Âge. Comme l’observe L. Wirth la collectivité juive doit sa survie en tant que catégorie unique, distincte des autres, justement à la persistance de cet isolement social, dans le but d’éviter toutessortes d’influences extérieures.
Mais en avançant dans l’histoire, les juifs se verront de plus en plus sortir de leur communauté, de leur quartier. Progressivement les signes visibles comme les vêtements ou l’allure vont se transformer, les juifs vont se confondre avec le reste de la population. Leur conscience même va subir des influences extérieures, ainsi certains voudront tenter s’insérer dans un monde complètement étranger jusque là, mais qui les entoure et qui les émerveille.
Suivant ce chemin, comme le remarque Wirth, le Juif se verra "déchiré par des sentiments contraires, et se trouvera en marge de deux mondes, n’appartenant pleinement à aucun d’eux. Le processus d’assimilation n’est presque jamais complet, car l’immigré oscille sur deux milieux, il veut s’intégrer dans l’un mais le fait d’appartenir à un autre est naturellement intériorisé, ce qui complexifie l’intégration de l’individu et son assimilation à la société nouvelle. En même temps la société dominante peut aussi montrer des hostilités face à des "étrangers" qui veulent s’y incruster. Car c’est avec l’avènement de la société moderne et contemporaine que les juifs ont commencé à sortir de plus en plus du ghetto, pour suivre l’enseignement, pour exercer des professions intellectuelles. La société d’accueil se voit ainsi de plus en plus confrontée physiquement avec ceux qui pendant des années n’y "sortaient" essentiellement que pour des raisons économiques.
L’assimilation des différents groupes ethniques minoritaires dans une perspective globale, par rapport à des sociétés dominantes, s’accompagne dans la plupart des cas des réactions plus ou moins négatives d’une part et d’autre. Cela n’est pas valable que pour une aire culturelle en particulier.
Voici comment est décrit le phénomène d’intégration des jeunes juifs à la communauté d’accueil par A. Einstein.
"Le jeune juif à l’école et à l’université reste sous l’influence d’une société structurée nationalement. Il l’a respecte, l’admire, en reçoit son bagage intellectuel ; il se sent lui appartenir mais en même temps il se sent traiter par elle en étranger, avec un certain dédain et même une certaine aversion. Plus entraîné par l’influence suggestive de cette force psychique supérieure que par des considérations utilitaires, il oublie son peuple et ses traditions et s’estime définitivement intégré aux autres, alors qu’il cherche à se masquer, à lui et aux autres, mais inutilement que cette conversion reste unilatérale".
Si cette affirmation est imprégnée dans une certaine mesure des sentiments personnels, il est vrai que les processus d’assimilation et d’intégration ne sont jamais achevés définitivement. Ce ne sont pas des phénomènes irréversibles et fixes et chaque individu peut se voir basculer d’un monde à l’autre.
Dans ses rapports avec les pays d’accueil, la diaspora juive a traversé des périodes complexes, quand le processus d’intégration s’avérait très hostile, avec beaucoup d’obstacles. La sortie du "ghetto" était accompagnée d’une opposition de la part de ses habitants, car le monde extérieur ne pouvait pas les comprendre ni être compris par ceux-ci. L’envie de survie en tant que groupe ethnique distinct, a fait les juifs s’enfermer dans un espace bien délimité. Cet isolement physique partiel a contribué davantage à l’isolement spirituel, volontaire, qui a mené à un isolement social. L’écart des juifs de la communauté dominante a été observé depuis le Moyen Âge. Comme l’observe L. Wirth la collectivité juive doit sa survie en tant que catégorie unique, distincte des autres, justement à la persistance de cet isolement social, dans le but d’éviter toutessortes d’influences extérieures.
Mais en avançant dans l’histoire, les juifs se verront de plus en plus sortir de leur communauté, de leur quartier. Progressivement les signes visibles comme les vêtements ou l’allure vont se transformer, les juifs vont se confondre avec le reste de la population. Leur conscience même va subir des influences extérieures, ainsi certains voudront tenter s’insérer dans un monde complètement étranger jusque là, mais qui les entoure et qui les émerveille.
Suivant ce chemin, comme le remarque Wirth, le Juif se verra "déchiré par des sentiments contraires, et se trouvera en marge de deux mondes, n’appartenant pleinement à aucun d’eux. Le processus d’assimilation n’est presque jamais complet, car l’immigré oscille sur deux milieux, il veut s’intégrer dans l’un mais le fait d’appartenir à un autre est naturellement intériorisé, ce qui complexifie l’intégration de l’individu et son assimilation à la société nouvelle. En même temps la société dominante peut aussi montrer des hostilités face à des "étrangers" qui veulent s’y incruster. Car c’est avec l’avènement de la société moderne et contemporaine que les juifs ont commencé à sortir de plus en plus du ghetto, pour suivre l’enseignement, pour exercer des professions intellectuelles. La société d’accueil se voit ainsi de plus en plus confrontée physiquement avec ceux qui pendant des années n’y "sortaient" essentiellement que pour des raisons économiques.
L’assimilation des différents groupes ethniques minoritaires dans une perspective globale, par rapport à des sociétés dominantes, s’accompagne dans la plupart des cas des réactions plus ou moins négatives d’une part et d’autre. Cela n’est pas valable que pour une aire culturelle en particulier.
Voici comment est décrit le phénomène d’intégration des jeunes juifs à la communauté d’accueil par A. Einstein.
"Le jeune juif à l’école et à l’université reste sous l’influence d’une société structurée nationalement. Il l’a respecte, l’admire, en reçoit son bagage intellectuel ; il se sent lui appartenir mais en même temps il se sent traiter par elle en étranger, avec un certain dédain et même une certaine aversion. Plus entraîné par l’influence suggestive de cette force psychique supérieure que par des considérations utilitaires, il oublie son peuple et ses traditions et s’estime définitivement intégré aux autres, alors qu’il cherche à se masquer, à lui et aux autres, mais inutilement que cette conversion reste unilatérale".
Si cette affirmation est imprégnée dans une certaine mesure des sentiments personnels, il est vrai que les processus d’assimilation et d’intégration ne sont jamais achevés définitivement. Ce ne sont pas des phénomènes irréversibles et fixes et chaque individu peut se voir basculer d’un monde à l’autre.
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