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" Cette fois , c'est certain : je vole !
Personne ne prétendra le contraire . Il ne s'agit pas d'un vol en altitude , qui perdrait le sol de vue . Plutôt d'un vol en rase-mottes , se haussant a vingt centimètres - au maximun- au dessus de la terre .
Un pas , puis un autre ... Sans effort , je me suis élevé.
5. D'abord , je monte ; ensuite , je plane . Enfin , me voila parti .
Les boulevards , les trottoirs de ma cité , des chemins de campagne , une allée cavalière , des ponts , l'autoroute défilent , sous mes pas . J'avance sur des patins invisibles . Je glisse comme le vent , tout en gardant les yeux ouvert sur ce qui se passe autour de moi .J'enregistre tout . Je vis d'abondance .
C'est la félicité , le ravissement . Ai-je jamais éprouvé un tel bonheur ?
10. A présent , assis au bord de mon lit , je suis pressé de recommencer . J'ouvre , en grand , les portes fenêtres qui donnent sur notre jardinet . L'autoroute du Nord est proche . A l'interieur de chez nous , nous entendons sans cesse le vrombissement des voitures .
Dans ma hate , je n'ai même pas le temps d'enfiler mes chaussettes , mes chaussures . Le gout de ce que je viens d'éprouver m'emplit , m'exalte . Tous s'allège a l'interieur de mon corps .
15. Pieds nus , je viens de franchir le seuil de ma maison . Maintenant j'avance sur l'étroit tapis de gazon .Soudain je me mets à courir , à courir .
Au bord du jardinet je prendrai tout mon essor , et , de là , je m'élancerai ...
Les ambulanciers , appelés d'urgence , retournèrent Albert étendu de tout son long sur l'autoroute . Il gisait face contre terre . Sans chaussures et pied nus .
20. Quand ils le retournèrent , malgrès la violence du choc , les infirmiers lui découvrirent un masque radieux , détendu . L'accidenté saignait a peine ; il eurent du mal à trouver l'endroit de la blessure fatale .
La voiture , qui roulait pourtant à une allure normale n'avait pas pu l'éviter .
Fortement ébranlé , le conducteur expliqua qu'il avait soudain aperçu - approchant à toute vitesse , venant en sens interdit - un forme étrange , volant a peu de distance du sol , qui se précipitait vers son automobile .
25. Quelque chose d'insolite , de jamais vu . Un sorte de martiens , peut etre ?
Jusqu'au dernier moment , l'homme avait cru rêver . "

Le vol

1. a. Identifiez deux parties dans ce texte en les justifiant par l'observation des temps des verbes et du point de vue adopté pour la narration. Donnez leur un titre.
b.Distinguez à présent deux passages, dans la première partie. Justifiez votre choix.

3. a. Relevez dans les lignes 7 à 9 deux figures de style. Identifiez les. En quoi montrent-elles l'absence d'effort à voler ?
b. A quoi est due cette facilité selon vous?
c. En est-il de même pour le second vol ? Justifiez votre réponse.

LE BOHNEUR ENFIN
4. Relevez le champ lexical du bonheur
5. Proposez un adjectif autre que "heureux " pour qualifier l'état d'esprit d'Albert dans les lignes 11 a 17. Justifiez-le en citant le texte.
6a. Que sous-entend la deuxième phrase du texte ?
b. Comment pourrait-on expliquer l'attitude d'Albert ?

REVE OU RÉALITÉ ?
7. Relevez deux éléments du texte qui permettent de prévoir l'accident final.
8. En quoi peut-on parler d'une double chute, d'une double surprise, à la lecture de la seconde partie du texte ?
9. A partir de la ligne 20, identifiez une anticipation, une ellipse et un retour en arrière, en justifiant les temps utilises par rapport au contexte. En quoi renforcent-ils la surprise finale ?
10. A quelle genre cette nouvelle appartient-elle selon vous ? Justifiez votre réponse.
Je remercie d'avance ceux qui répondront a mes questions à bientôt !
marie




Répondre :

Bonjour

1) a) La première partie va du début à la ligne 21 et la deuxième partie de la ligne 22 à la fin. En effet la première partie comporte des verbes conjugués au présent de narration tandis que ceux de la seconde le sont au passé simple. Les titres seraient Une sensation unique de liberté & Retour à la réalité
 b) On peut distinguer la première sous partie jusqu'à la ligne 11 qui correspond à la première expérience de vol du narrateur. 

2) a) C'est l'incipit. 
b) Elle éveille sa curiosité car on se demande qui parle et de quelle manière il a réussi à voler. 

3) a) "défilent sous mes pas" = personnification. "comme le vent" = comparaison. Le vent est libre et rien ne peut l'arrêter et il est ainsi indestructible donc on voit là la facilité. 
b) A mon avis elle vient du fait qu'il ne vole pas mais qu'il en rêve. 
c) Le second vol est moins magique mais plus ennivrant. 

4) abondance, félicité, bonheur,ravissement,exalte";

5) Il est subjugué, ennivré

6) a) Elle montre que il a déjà rêvé et qu'on lui a dit que c'était impossible. 
b) Il a voulu réaliser son rêve et s'est battu pour y parvenir. 

7) L'autoroute et le vrombissement des voitures. 

8) ??

9) ??

10) ??

Bonne journée