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Merci d'avance pour votre aide.


"Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons!"

Q1: Révélez dans le poème les différents procédés qui créent un effet de musicalité.
Q2: Pourquoi Baudelaire distingue-y-il les vrais voyageurs des autres? Quelles sont les raisons qui poussent les uns et les autres à partir? Justifiez votre réponse.
Relevez deux images poétiques (comparaisons, métaphores) et expliquez-les.


Répondre :

Bonjour,
Pour la première question il y a une Paronomase avec "notre infinie sur le fini des mers" ; "qui partent pour partir".
On retrouve aussi une alliteration avec "sans savoir pourquoi" qui sont des figures jouant sur les sons.