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Bonjour :) j'ai beaucoup de mal a faire mon français, pourriez vous m'aider ?

Quelles relations le poètes et sa muse semblent-ils partager d'après ce texte? Justifiez votre réponse par une analyse précise.

Montrer que la muse révèle la tendance du poète à la mélancolie. Quelles sont les causes et les manifestations de cette tristesse?

Alfred de Musset, Les Nuits de mai

Poète, prends ton luth; le vin de la jeunesse
Fermente cette nuit dans les veines de Dieu.
Mon sein est inquiet; la volupté l'oppresse,
Et les vents altérés m'ont mis la lèvre en feu.
O paresseux enfant, regarde, je suis belle.
Notre premier baiser, ne t'en souviens-tu pas,
Quand je te vis si pâle au toucher de mon ,
Et que, les yeux en pleurs, tu tombas dans mes bras?
Ah! je t'ai consolé d'une amère souffrance!
Hélas! bien jeune encor, tu te mourais d'amour.
Console-moi ce soir, je me meurs d'espérance;
J'ai besoin de prier pour vivre jusqu'au jour.


Le Poète.

Est-ce toi dont la voix m'appelle,
O ma pauvre Muse, est-ce toi?
O ma fleur! ô mon immortelle!
Seul être pudique et fidèle
Où vive encor l'amour de moi!
Oui, te voilà, c'est toi, ma blonde,
C'est toi, ma maîtresse et ma sœur!
Et je sens dans la nuit profonde,
De ta robe d'or qui m'inonde,
Les rayons glisser dans mon cœur.


La Muse.

Poète, prends ton luth, c'est moi, ton immortelle,
Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux;
Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle,
Pour pleurer avec toi, descends du haut des cieux.
Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire
Te ronge; quelque chose a gémi dans ton cœur;
Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,
Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.
Viens! chantons devant Dieu; chantons dans tes pensées,
Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées,
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu.
Éveillons au hasard les échos de ta vie,
Parlons-nous de bonheur, de gloire, et de folie,
Et que ce soit un rêve, et le premier venu.
Prends ton luth! prends ton luth! je ne peux plus me taire.
Mon aile me soulève au souffle du printemps.
Le vent va m'emporter; je vais quitter la terre.
Une larme de toi! Dieu m'écoute; il est temps.


Le Poète.

S'il ne te faut, ma sœur chérie,
Qu'un baiser d'une lèvre amie,
Et qu'une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine;
De nos amours qu'il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l'espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence,
Pour écouter parler le cœur.


Répondre :

bonsoir, il semble souffrir du départ de sa muse. elle cherche à le consoler comme une mère le ferait pour son enfant; elle est très réconfortante, protectrice envers lui
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