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TEXTE: L’action se situe à Vérone, ville d’Italie, au XVIème siècle. Juliette appartient à la famille Capulet, et Roméo à la famille Montaigu. Les deux familles se détestent. Or, les deux jeunes gens (Juliette n’a que quinze ans) sont tombés amoureux lors d’un bal. Puis ils se sont revus. Roméo a pris contact avec le Père Laurence pour organiser un mariage secret. Juliette, elle, a envoyé sa nourrice chez le Père Laurence afin de connaître les décisions de Roméo. Elle attend le retour de celle-ci.
L’appartement de Juliette.
Juliette. – (arpentant1 la pièce) Elle est partie depuis neuf heures. Elle m’avait juré d’être de retour au bout d’une demi-heure à peine. Elle ne l’aura peut-être pas trouvé ? Non, ce n’est pas cela. Elle traîne la jambe, alors que les messagers de l’amour devraient courir comme la pensée, dix fois plus rapides que les rayons qui chassent l’ombre des collines et dissipent la brume. C’est pour cela qu’on prête des ailes à l’Amour et que le char de Vénus est tiré par des colombes. Déjà le soleil est au plus haut point de sa course. De neuf heures à midi, cela fait trois longues heures. Que n’a-t-elle2 le sang chaud et les passions de la jeunesse ? Elle courrait plus vite que la balle dans sa course et nous nous la renverrions l’un à l’autre comme au jeu de paume. Mais ces vieilles3 gens sont toujours mourants. Pour les remuer, c’est du plomb…Oh, dieu, la voilà qui revient. Bonne nourrice, quelles nouvelles ? L’as-tu vu ? Lui as-tu parlé ?
La nourrice. – (se retournant vers son domestique) Petro, attends-moi à la porte.
Juliette. – Remets-toi, là, là. Pourquoi fais-tu cette tête ? As-tu de mauvaises nouvelles ?
La nourrice.- Je n’en peux plus ! Laisse-moi reprendre haleine. Tous les os me font mal. Ah, quelle course !
Juliette. – Je troquerais ma santé contre les nouvelles. Je t’en prie, parle, ne me fais pas languir.
La nourrice. – Jésus, vous êtes bien pressée ! Ne pouvez-vous attendre ? Vous voyez que je suis essoufflée.
Juliette. – Alors pourquoi t’essouffler davantage à me bailler ces belles excuses ? Sont-elles bonnes ou mauvaises ? Réponds-moi d’un mot, je ne t’en demande pas plus. Tu me diras le reste après. Mais parle, parle. Fais-moi ce plaisir.
La nourrice.- Ah, vous vous y entendez bien à choisir un galant! Roméo n’est point l’homme qu’il vous faut. Je ne dis pas que sa figure…Je ne connais pas d’homme mieux fait : la jambe, la main, le pied, la taille. Il n’en faut pas parler. On ne fait pas mieux. On ne peut pas dire non plus que ses manières laissent à désirer. Il a l’air doux comme un agneau…Va ton chemin, ma fille, et songe à servir le Bon Dieu. Au fait, a-t-on dîné à la maison ?
Juliette. – (d’un air agacé) Non, pas encore. Mais de grâce, achève. Je sais déjà par cœur tout ce que tu me dis. A-t-il parlé de notre mariage ? Que t’a-t-il dit à ce sujet ?
La nourrice.- Eh, que ma tête me fait mal ! Ma tête, ma pauvre tête. Il me semble à tout moment qu’elle va Éclater. Et mon dos, mon dos ! N’as-tu pas pitié de m’envoyer attraper la mort à faire tes commissions ?
Juliette.- Tu m’en vois marrie, mais je t’en prie, réponds-moi, qu’a-t-il dit ?
La nourrice.- Il a parlé en gentilhomme et en homme de cœur. Il est poli, bien aimable, et pas fier. Je mettrais ma main au feu qu’il est aussi rangé qu’honnête. Où est Madame votre mère ?
Juliette.- Où est Madame votre mère ? Eh bien, ma mère est au logis. Où veux-tu qu’elle soit ? Tu me fais bouillir d’impatience. Quelle étrange manière de parler : « aussi rangé qu’honnête. Où est Madame votre mère ? »
La nourrice.- Par la Sainte Vierge, as-tu le feu aux trousses ? Fort bien, ma belle, si c’est là tout le baume que tu trouves à mes douleurs, la prochaine fois tu feras tes commissions toi-même.
Juliette.- On n’en sortira pas. Je t’en prie, que t’a dit Roméo ?
La nourrice. – Avez-vous la permission de vous rendre à confesse7 ?
Juliette.- Oui, bien sûr.
La nourrice. – Alors rendez-vous tout à l’heure chez le Père Laurence. Vous l’y trouverez. […] File vite à l’ermitage. Moi, j’ai affaire ailleurs. Quel métier, mes agneaux !
William Shakespeare, Roméo et Juliette, Acte II, scène 5, 1594





Question :
1. vous expliquerez comment est formé le mot aimable et vous en nommerez les différentes parties
2.Qu'elle est la thèse qu'elle soutient ?
3."Vous l'y trouverez"
Donnez la nature et le fonction précise de {L'}
4. " Jésus vous êtes bien pressée "
Donnez la nature du mot "presser" et justifier sa terminaison
Donnez sa fonction gramaticale précise
5.Quelle est la figure de style utilisé nome la et indique les différente partie ( sur le texte en entier )


Merci Beaucoup <3 ^^
NB: 19pts


Répondre :

Pour aimable : radical aim-, suffixe -able. Thèse de la nourrice : bien que très beau, bien élevé et très poli, Roméo ne convient pas à Juliette, qui ferait mieux de l'oublier et de songer à servir Dieu. Le l' est COD (= vous y trouverez Roméo). Pressée est un participe passé employé comme adjectif, sa terminaison est -ée à cause du verbe être : il s'accorde avec le sujet, vous, qui désigne Juliette. Fonction : attribut du sujet, toujours à cause du verbe être. Pour la figure de style, la question n'est-elle pas plus précise ? Je ne vois pas bien à quoi la question fait référence. Peut-être à la manière qu'a la nourrice de ne jamais répondre directement à Juliette et de l'agacer terriblement à cause de cela ?
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