Bonsoir, la citation signifie que la philosophie n'est pas une matière comme une autre, dont il suffirait d'apprendre les axiomes et les définitions ; c'est une matière vivante, exigeante, qui suppose un effort personnel de mise en pratique. Apprendre à philosopher, c'est apprendre à réfléchir par soi-même, à remettre en cause les idées reçues, à s'interroger sur le sens de la vie, ou à en (ré)définir les valeurs (ex : la liberté, le travail, le bonheur...) et leurs limites. La citation sous-entend qu'au fond, si on ne peut pas apprendre la philosophie, alors l'histoire de la philosophie et de ses divers courants n'existe pas, c'est un tout indivisible.
Pour convaincre, l'auteur utilise différents procédés :
- une réflexion courte, en forme d'aphorisme,
- un pronom personnel indéfini, "on", qui est globalisant,
- le présent de vérité générale,
- l'opposition entre le nom commun "philosophie" (au sens de système figé, aux certitudes établies), et le verbe "philosopher", qui met l'accent sur le côté actif (et non passif) du philosophe ou apprenti philosophe,
- des sous-entendus : "apprendre à philosopher" signifie, implicitement, qu'on peut tâtonner, faire des erreurs, bref ne pas forcément parvenir à une conclusion définitive et sûre... Ce qui n'est pas du tout rassurant pour l'apprenti philosophe !
D'autres questions possibles, en rapport avec le sujet :
- apprendre à philosopher, est-ce devoir douter de tout ?
- l'apprentissage de la philosophie, est-ce un parcours individuel intérieur et personnel ?
Voilà, j'espère avoir pu te donner quelques pistes de réflexion. Bon courage !
