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bonsoir
Mon collège était situé tout près de ma maison, et après les cours, pour rentrer chez moi, je devais traverser le jardin public.
Je connaissais ce parc, depuis toujours : j'y avais fait mes premiers pas, puis j'avais sillonné ses multiples allées ombragées avec mon vélo rose , et, j'en connaissais les moindres recoins pour y avoir joué avec les enfants de mon quartier.
Ce soir là , beaucoup de devoirs m'attendaient car le lendemain j'avais des contrôles , ainsi je voulus prendre un autre trajet qui me ferait gagner du temps.
J'avançais rapidement car une pluie fine commençait à tomber, et le crépuscule envahissait déjà le parc. Je ne reconnaissais plus mon chemin pourtant si familier.
Je parlais à haute voix, pour me donner du courage et m'imaginer que je n'étais pas seule.
- « nous serons bientôt rentrés avant la pluie . murmurai -je
Une voix caverneuse me répondit :
- Tu vas rester avec nous cette nuit, mon enfant ! Je sursautai, et me mis à courir aussi vite que je le pouvais, car mon cartable était lourd et la pluie redoublait.- Mais qui êtes vous ? demandai- je d'une voix essoufflée.
- je suis le maître de ce lieu, tu es rentrée dans mon royaume et tu es ma prisonnière.
Je ne savais pas d'où venait cette voix étrange et lugubre qui résonnait à mes oreilles, les arbustes me fouettaient le visage et égratignaient mes jambes. Puis, des ombres inquiétantes sortirent de derrière les arbres centenaires et se mirent à me poursuivent. Je trébuchais sans cesse, et j'entendais leurs pas lourds qui se rapprochaient de plus en plus. Des larmes se mirent à jaillir de mes yeux et je criais :
- je vous en prie, laisser moi rentrer chez moi.Mais la voix reprit :
- non, mon armée va s'emparer de toi, et désormais ce parc sera ta demeure ! »
Je claquais des dents, la peur et le froid glacial m’étreignaient. Le cri sinistre d'un oiseau accompagnait ma course éperdue.
Enfin, j'aperçus la grille du parc, la lumière des réverbères , et ma mère qui était venue à ma rencontre avec un parapluie. Je me jetai dans ses bras en pleurant et en riant à la fois.
Je me retournais une dernière fois, et retrouvai le décor familier; toutes mes craintes disparurent comme par magie.
Mais je savais au fond de moi, que lorsque je traverserais le parc, plus rien ne serait pareil. Peut-être , protégé par son armée, le seigneur du parc tapi dans l'ombre, veillait sur son royaume.
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