Bonjour, voici quelques idées :
- le monstre sort du commun, par sa différence physique et/ou morale, il permet de nous rassurer par opposition en nous assurant que nous, nous sommes normaux.
- le monstre, à l'origine, faisait peur parce que sa difformité venait d'une punition divine : sa différence était un avertissement donné aux hommes par les dieux. Le monstre avait donc une valeur éducative, morale, si l'on peut dire. Dans le sens où il ne fallait surtout pas lui ressembler...
- le monstre permet, par opposition, de souligner les qualités du héros qui l'affronte (courage, ruse, endurance, force, loyauté, bravoure...).
- le monstre permet à l'auteur d'étudier les réactions des gens face à lui : la peur bien sûr, mais parfois aussi la pitié et la compassion (ex : Gwynplaine dans L'Homme qui rit, de Victor Hugo). Le plus souvent, le monstre est vu avec un mélange ambigu de fascination et de répulsion à la fois.
- le monstre peut traverser les genres littéraires (contes, tragédies, histoires fantastiques...), mais aussi les approches, du comique (ex : Famille Addams, Max et les Maximonstres, etc...) au tragique (tragédie Médée), en passant par le répugnant (Dracula, de Bram Stoker) ou l'effrayant (Frankenstein, de Mary Shelley), donc c'est un thème très porteur pour les artistes... d'autant plus que le public répond toujours présent, en général.
