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Mais il ne s'intéresse pas pour autant à la notion de matière telle que nous l'entendons de nos jours. C'est une peu plus tardivement, avec Aristote[1], que la notion de « matière » est définie en relation avec celles de forme et de privation de forme. Dans la réalité sensible, la matière serait pour lui le support du changement qui contiendrait les formes en puissance ; le bois serait un meuble en puissance par exemple : « j'appelle matière le premier substrat de chaque chose, d'où une chose advient et qui lui appartient de façon immanente et non par accident. » Plus tard, René Descartes postule un dualisme entre l'esprit, dont l'essence est la pensée, et la matière, ou substance matérielle. Comme ce fut le cas chez Platon avec le domaine sensible, la substance matérielle cartésienne est dévalorisée en faveur de l'esprit. Enfin, Emmanuel Kant oppose également la forme et la matière, qui serait alors une donnée pure de l'expérience donnant un contenu à la connaissance. La forme serait ce grâce à quoi une donnée empirique est connue : « Ce qui dans le phénomène correspond à la sensation, je l'appelle la matière de ce phénomène ; mais ce qui fait que le divers du phénomène est coordonné dans l'intuition selon certains rapports, je le nomme forme du phénomène ». L'opposition matière-forme/esprit est donc traditionnelle en philosophie, la forme étant la plupart du temps privilégiée aux dépends de la matière. La matière serait corruptible, imparfaite, elle se dégraderait avec le temps, contrairement à la forme et à l'esprit qui tenterait de contrer la matière. Henri Bergson, en ce sens, écrit que « toutes nos analyses nous montrent dans la vie un effort pour remonter la pente que la matière descend. J espère que je t ai aider !
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