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La famille avait été heureuse autrefois. C'était avant que le père perde son travaille, que l'ainé disparaisse à la guerre, qu'Alice âgée de seulement sept ans tombe malade. C'était avant que la misère leur tombe dessus. C'était avant qu'ils soient expédiés, mis à la rue. La pauvreté extrême avait amaigri les membres de la famille, qui n'étaient plus que l'ombre d'eux même. L'horreur de la vie à la rue les avait minés, détruits peu à peu. Alors qu'Alice, dont l'état empirait, essayait de récolter de quoi survivre, le père cherchait vainement des travaux, généralement mal payés, et la mère tombait en dépression. La privation la rendait aigrie, violente. Les passants les regardaient soit avec pitié soit avec mépris. Quelle importance, ce ne sont que des sans-abri parmi tant d'autres, se disaient-ils en les dépassant d'un pas rapide. La mort, avec la pauvre famille, était impitoyable. La petite Alice fut emportée au cours d'une nuit. La mère ne put s'empêcher de penser que cela valait mieux pour elle, elle n'aurait plus à vivre cette horreur qui n'avait plus de sens à force. Son exclusion de la société finit par avoir raison d'elle : elle abandonna une nuit son sac de couchage et s'approcha d'un pont pour connaitre enfin le soulagement. Lorsque le fils revint finalement de la guerre, il ne reconnut plus son père. Ils ne se parlèrent plus, le fils trouva un emploi dans l'industrie et parvint à refaire sa vie, tandis que le père ne quitta jamais sa rue.
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