Le bois était ténébreux, sans aucun froissement de feuilles, sans aucune
de ces vagues et fraîches lueurs de l’été. De grands branchages s’y
dressaient affreusement. Des buissons chétifs et difformes sifflaient
dans les clairières. Les hautes herbes fourmillaient sous la bise comme
des anguilles. Les ronces se tordaient comme de longs bras armés de
griffes cherchant à prendre des proies. Quelques bruyères sèches,
chassées par le vent, passaient rapidement et avaient l’air de s’enfuir
avec épouvante devant quelque chose qui arrivait. De tous les côtés il y
avait des étendues lugubres.