Avec la transformation urbaine de Paris durant le Second Empire, la hiérarchie sociale va prendre une nouvelle forme de ségrégation adaptée à l'architecture haussmannienne.
Jusque-là exercée avec un agencement des quartiers, la division sociale se marque désormais avec les étages des immeubles, chaque étage correspondant à un palier de la pyramide sociale.
La gravure de Lavieille illustre bien les réalités de l'époque, le rez-de chaussé est utilisé en tant que loge pour la concierge et lieu de vie commun, le premier et le second étage, faciles d'accès, sont réservés respectivement à la haute et à la moyenne bourgeoisie. Tandis que le troisième et le quatrième étage, pénibles d'accès, servent à loger la petite bourgeoisie et les classes populaires.
On peut donc en conclure que la stratification sociale est toujours présente, visible dans les immeubles parisiens où la catégorie socio-économique est un critère majeur pour le logement.
