Pour Ferdinand Buisson, détacher la République de la Religion est
inévitable, car il considère cette dernière comme un frein à l'idée même
de la République.
La République est un système politique dirigé
pour le peuple et par le peuple, il est donc essentiel que la neutralité
soit reine, afin d'éviter toute mauvaise influence qui pourraient être
une menace pour la Démocratie.
Hors la Religion, d'après l'auteur, ne permet pas de créer des citoyens objectifs ou capable de raisonner d'eux-mêmes.
Il
donne même à celle-ci une image de "gaveuse", qui ferait ingurgiter à
ses fidèles des pensées, des valeurs, des phrases préconçues par elle et
pour elle, le croyant les adopte sans les remettre en question, comme
Buisson le dit si bien, le maître a parlé, le fidèle répète.
Cette
façon de procéder va en contre-sens du projet national, qui met en
valeur une confrontation d'idées, de réflexions poussés et issues du
peuple souverain et maître de son destin.
Il est donc logique
d'écarter les religions de la dynamique républicaine, qui il ne faut pas
oublier, sont plus que des croyances mais de véritables institutions
très influentes.
