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Bonjour,
La France est restée jusqu’en 1932 un pays essentiellement rural. La modification tardive du paysage laisse encore des traces aussi bien dans les paysages que dans les mentalités. Cependant, l’urbanisation concomitante à la Révolution Industrielle s’accélère au lendemain de la fin de la Seconde guerre mondiale. Les Trente Glorieuses voient paradoxalement la ville s’imposer dans les paysages, tout en réintroduisant la ruralité comme valeur idéologique. L’extension spatiale des villes traduit géographiquement cette ambiguïté. Ce sont d’abord les villes les plus attractives qui ont élargi leur périmètre avant de densifier leur couronne périurbaine. A l’inverse, les villes les moins compétitives sur le "marché des territoires" (Philippe Subra, 2004) se sont étendues dans l’espace sans se densifier pour autant. Au cours de ces dernières années, on a donc vu apparaître de nouvelles formes urbaines (polycentrisme, urbanisation en continu), entraînant ainsi une complexification des rapports villes / campagnes et une plus grande diversité selon les villes. L'émergence du périurbain entraîne l'invention de nouvelles typologies, de nouvelles définitions de l'espace français, le centre urbain et le rural profond étant devenus les extrémités spatiales de notre pays. Entre l'urbain et le rural, vient se greffer un "tiers-espace".
Les villes mondiales ou "millionnaires", les moyennes villes et les plus petites, les espaces périphériques, périurbains ou rurbains, les périphéries en marge, les espaces ruraux "profonds" sont autant de conceptions spatiales qui partagent en deux la discipline géographique ; si une vision duale de l'espace français permettait jadis une étude simplifiée des paysages entre une géographie du rural et une géographie de l'urbain, la naissance du périurbain vient complexifier les rapports entre ces deux domaines. Comme l'annonce Monique Poulot, un troisième champ d'étude doit être ouvert : "si les espaces périurbains ne sont plus la campagne, ils ne sont pas non plus la ville tant dans leur morphologie que dans leurs logiques d’évolution ; ils s’apparentent à un troisième mode d’organisation de l’espace et autorisent un regard critique sur le rural et la ville"(Monique Poulot).
Il s’agit donc désormais pour les géographes d’affiner les échelles d’analyse afin de montrer que la gouvernance et l’aménagement de la France ne se font plus de manière dichotomique mais, au contraire de manière systémique.
La France est restée jusqu’en 1932 un pays essentiellement rural. La modification tardive du paysage laisse encore des traces aussi bien dans les paysages que dans les mentalités. Cependant, l’urbanisation concomitante à la Révolution Industrielle s’accélère au lendemain de la fin de la Seconde guerre mondiale. Les Trente Glorieuses voient paradoxalement la ville s’imposer dans les paysages, tout en réintroduisant la ruralité comme valeur idéologique. L’extension spatiale des villes traduit géographiquement cette ambiguïté. Ce sont d’abord les villes les plus attractives qui ont élargi leur périmètre avant de densifier leur couronne périurbaine. A l’inverse, les villes les moins compétitives sur le "marché des territoires" (Philippe Subra, 2004) se sont étendues dans l’espace sans se densifier pour autant. Au cours de ces dernières années, on a donc vu apparaître de nouvelles formes urbaines (polycentrisme, urbanisation en continu), entraînant ainsi une complexification des rapports villes / campagnes et une plus grande diversité selon les villes. L'émergence du périurbain entraîne l'invention de nouvelles typologies, de nouvelles définitions de l'espace français, le centre urbain et le rural profond étant devenus les extrémités spatiales de notre pays. Entre l'urbain et le rural, vient se greffer un "tiers-espace".
Les villes mondiales ou "millionnaires", les moyennes villes et les plus petites, les espaces périphériques, périurbains ou rurbains, les périphéries en marge, les espaces ruraux "profonds" sont autant de conceptions spatiales qui partagent en deux la discipline géographique ; si une vision duale de l'espace français permettait jadis une étude simplifiée des paysages entre une géographie du rural et une géographie de l'urbain, la naissance du périurbain vient complexifier les rapports entre ces deux domaines. Comme l'annonce Monique Poulot, un troisième champ d'étude doit être ouvert : "si les espaces périurbains ne sont plus la campagne, ils ne sont pas non plus la ville tant dans leur morphologie que dans leurs logiques d’évolution ; ils s’apparentent à un troisième mode d’organisation de l’espace et autorisent un regard critique sur le rural et la ville"(Monique Poulot).
Il s’agit donc désormais pour les géographes d’affiner les échelles d’analyse afin de montrer que la gouvernance et l’aménagement de la France ne se font plus de manière dichotomique mais, au contraire de manière systémique.
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