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Oui, dans une certaine mesure. C'est un thème déjà abordé par Balzac et développé par Zola dans l'élaboration de son concept de naturalisme. Le magasin est par principe un lieu social qui permet d'analyser les rapports humains dans la société. A l'époque de la création des grands magasins, Daudet, Maupassant et surtout Zola montrent les rapports complexes de travail et d'échanges commerciaux qui s'établissent entre les différentes composantes de la société dans leurs relations conflictuelles. Le magasin est un des lieux du symbole de la richesse ou de la réussite sociale. On s'y rend pour voir, se faire voir. On s'y rend pour montrer et étaler ses richesses, c'est-à-dire son pouvoir économique qui n'est pas si éloigné de son pouvoir politique. On s'y rend pour acheter s'agissant du client fortuné; le propriétaire amassant des profits énormes qui creusent davantage les séparations entre les individus. C'est l'endroit de l'orgueil érigé en modèle de succès. Il va de soi que les couches défavorisées de l'époque, les pauvres, les indigents n'y ont pas accès , d'où la naissance des frustrations devant cette accumulation de fortune qui permet à certains de dominer ouvertement d'autres. Le magasin est le signe ouvert des oppositions de la ville et de la campagne. De là, on s'aperçoit de l'importance des enjeux dans le devenir de l'individu au sein de la société dans laquelle il vit ou tente de vivre.
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