Bonsoir,
Cette nouvelle est construite selon une esthétique réaliste comme l'indique l'emploi d'un vocabulaire suggérant la vision du réel "les ardoises du grand toit", "les chemins", "la campagne", "le vol [...] des corbeaux"," et installe ainsi un paysage campagnard pendant un "hiver normand".
De plus, le narrateur insiste sur les sensations que font naître la perception de ce paysage ; ces sensations se développent par l'utilisation des champs lexicaux du froid et de l'humidité "l'hiver", "froid" - emploi de trois occurrences -, "envahies par l'humidité", puis se double par celui de l'obscurité "corbeaux", "bêtes sombres", "grisâtre", "mouvement noire" suggérant ainsi un univers triste et lugubre.
Ce sinistre panaroma hivernal est vu, en focalisation interne par les yeux d'une femme dont on ne connaît pas l'identité "elle" ; ce point de vue interne apparaît dans l'utilisation des verbes de perception "on n'entendait aucun bruit", "on ne voyait aucun mouvement", "elle regardait", "lui semblait-il".
Ce choix focal permet au lecteur d'appréhender, à travers la vision du personnage, le ressenti de celui-ci.
