Bonjour,
Question 3) Analysez la description de la Maüserthurm et montrez comment le paysage observé se transforme en "paysage sinistre vaguement dessiné". En quoi, cette métamorphose illustre t-elle la thèse de l'auteur ?
"Figurez-vous" laisse suggérer que l'on pourrait dessiner ou faire un croquis assez exact de l'endroit décrit "le Rhin courant et se hâtant dans les broussailles", les ombres "de grosses masses d'obscurité" l.31, l'ambiance sombre du lieu : "eau plate huileuse comme morte" L 34 et "une grande tour noire de forme horrible", les couleurs "nébulosité rougeâtre" l.35-36 puis la "clarté.." et la "...fournaise..." "rayonnement pâle et blafard" L.37-38, cette description apparaît telle une fresque picturale dessinée par un jeu d'ombres, de lueurs et de noir absolu y compris les bruits de l'eau du fleuve qui accentuent l'effet.
En quoi, cette métamorphose illustre t-elle la thèse de l'auteur ?
L'auteur perçoit la "tour aux rats" comme un lieu sinistre et sa description corrobore l'image lugubre qu'il s'était imaginé, un lieu de solitude et de noirceur, sans flore ni faune d'ailleurs Victor Hugo aimait à croquer les lieux qu'il visitait à la plume sur des carnets de voyage qu'il conservait et prenait des notes sur ce qu'il ressentait ou voyait.
La transition entre imaginaire et réalité se confirme l.46 "je ne me l'étais pas imaginée plus effrayante" et il enchaîne "tout y était : la nuit, les nuées, les montagnes, les roseaux frissonnants..." ce qui atteste la thèse que l'auteur avait imaginé sur ce lieu, sans doute en lisant sa légende, et lorsqu'il est devant cette tour ce qu'il voit le conforte dans la conviction qu'un maléfice occupe l'endroit.
Comme la tour est en ruine au milieu du fleuve on peut ainsi supposer facilement que le rougeoiement pourrait être l'âme de Hatto qui revient pour peu que le lecteur soit croyant comme l'était l'auteur...
Voilà j'espère que tu pourras extraire une réponse à partir de ma réflexion.
