Bonjour,
e cinéaste ne se contente pas de simples flash-back, il va utiliser le noir et blanc de manière non conventionnelle. Claude Miller inverse les codes : les scènes en couleurs se situent dans le passé, les scènes en noir et blanc dans le présent. Le réalisateur s’inspire de la temporalité particulière du roman de Philippe Grimbert où les épisodes passés ou fantasmés sont écrits au présent, tandis que les épisodes réellement vécus par le narrateur sont écrits au passé. (à illustrer d’images de votre choix). Le réalisateur a expliqué que ce choix était à l’origine involontaire : la couleur grise lui semblait mieux à même d’exprimer le climat anxieux d’une journée particulière, celle de la mort du chien. Ce n’est qu’en visionnant le film une fois monté, avec son équipe de tournage, que Claude Miller a pris conscience de cette double interprétation, à la fois temporelle et symbolique.
Le film, comme le roman, est construit à la manière d’un « mille-feuilles », ce qui perturbe volontairement le lecteur et le spectateur. Pour que celui-ci puisse se repérer dans l’action, tout en la faisant progresser, le cinéaste utilise le principe de l’écho (à illustrer avec le journal qui annonce la déclaration de guerre, les accouchements, l’arrivée à Saint-Gautier).
Le récit à la première personne est mené en voix off par le personnage principal devenu adulte. C’est l’acteur qui l’incarne à cet âge, Mathieu Almaric, qui se substitue au narrateur du roman et commente les différentes scènes, du début du film à la fin. Il assure également la transition entre les différents épisodes du récit et les différentes époques abordées, ce qui évite au spectateur de se perdre dans le récit.
