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Bonsoir,
Bonne soirée
L’Inde est parvenue à l’autosuffisance alimentaire au début des années 1980 grâce à la révolution verte qu’elle avait débuté vingt ans plus tôt.
La révolution verte avait pour objectif principal d’augmenter les productions en améliorant les rendements. L’ensemble du secteur agricole a connu des améliorations. En amont de la production, les intrants ont été perfectionnés ou rendus accessibles à la plupart des agriculteurs Indiens. La culture en elle-même s’est mécanisée. Les outils ont été remplacés par des machines agricoles performantes. L’utilisation d’un tracteur permet d’accroître les rendements par actif. En effet, un agriculteur peut travailler seul une terre. La mécanisation a accompagné le développement de l’irrigation. L’irrigation favorise la régularité des cultures car lors des périodes sèches, les plants continuent d’être approvisionnés en eau. L’eau provient des nappes phréatiques ou peut être transportée par des conduites.
Les progrès remarquables accomplis lors de la révolution agricole dépendaient d’une volonté politique mise en œuvre par les agriculteurs Indiens. L’Etat Indien était l’acteur majeur de la révolution verte, il en était le moteur. Il a mis en place des programmes de recherche pour favoriser l’utilisation d’intrants plus performants. Ces programmes de recherche se sont concrétisés par la création de sociétés spécialisées ou par financement de laboratoires. L’Etat se chargeait alors de faire lui-même la promotion des nouvelles variétés. Mais cette politique très active n’aurait pu améliorer les rendements sans le relais des premiers acteurs de l’agriculture : les paysans et agriculteurs Indiens. Tous non pas eu le même rôle. En effet, pour pouvoir acquérir les nouveaux intrants ou les nouveaux outils, il faut un capital important. Or les petits paysans, qui peinaient à vivre de leurs productions, ne possédaient pas ce capital. Ce sont donc des entrepreneurs, possédant des exploitations de plus de 2ha, qui ont réellement pu mettre en place les programmes de l’État.
La révolution a eu des effets positifs sur l’ensemble de la population Indienne. Elle a permis d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et ainsi, d’éviter ce que Frédéric Landy appelle une « révolution rouge ». Il fait ici allusion au communisme qui profitait de la faiblesse de la misère des populations dans les années 1960-70 pour prendre le pouvoir des États. Cependant, elle n’a pas profité à tous les Indiens considérés individuellement. La révolution verte a également favorisé l’accroissement des écarts de richesse entre riches et pauvres. Pourquoi ? Les plus riches, qui pouvaient investir, ont rapidement eu des retours sur investissement. Les plus pauvres, condamnés à se procurer les nouveaux intrants et les nouveaux pesticides, plus chers, se sont endettés. L’Inde est confrontée à un taux de suicide très élevé chez les petits paysans qui ne peuvent plus rembourser leur dette. Les disparités engendrées par la révolution verte sont également géographiques. Les littoraux, qui profitent de la mousson et le Nord, développé grâce à de grandes villes, ont été les principales régions réceptrices des investissements. La proximité des centres de recherches et des capitaux a très nettement favorisé des régions comme le Penjab qui ont bénéficié, entre autres, de l’arrivée de l’irrigation et de la mécanisation.
La révolution verte impulsée par l’Etat Indien a permis l’amélioration considérable des rendements en modernisant l’agriculture indienne. Les grands exploitants ont mis en œuvre cette révolution sur le terrain. Ils en sont également les grands bénéficiaires.
J'espère ça vous aidera !!!Bonne soirée
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