Bonjour,
Qui veut habiter dans le 93 ? A cette question, les gens en général répondent non. La ville et les centres urbains seraient-ils devenus un lieu si hostile que le seul moyen d'y survivre est d'en partir ? Nous verrons que la ville a été conçue au départ comme une protection, puis qu'elle s'est transformée petit à petit en centre de la misère et de l'agression de la nature. Enfin, nous verrons dans notre 3ème partie quel avenir il faudrait souhaiter à la ville.
Du temps des premiers peuples agricoles, la ville était le lieu de protection maximale. On était protégés contre les bêtes féroces,au premier rang duquel évidement les autres hommes qui partaient faire la guerre contre leurs voisins, contre le froid, on était au plus près des centres de décision politique, on avait parfois la chance d'avoir une aide médicale, et plus d'artisans. La plupart des paysans étaient très isolés, souvent sous la férule d'un maître absolu, dont on dépendait sans contrepartie. Vivre en ville était le gage d'une vie plus agréable, épargnée par le malheur commun.
A partir d'une taille critique, la ville redevient plus hostile. La criminalité organisée s'y répand. Par exemple, Victor Hugo décrit la cour des miracles à Paris, un rassemblement sans foi ni loi de truands de tout poil( en tout cas, c'est ce que les nobles essayaient de faire croire, eux qui étaient à l'origine en grande partie de cet excès de misère assemblé au même endroit. ) On parle aujourd'hui de jungles urbaines. La loi du plus fort semble y régner. la nature y est de plus en plus absente. La nourriture est loin de ces centres urbains, l'homme y est dénaturé. La ville ne croît plus comme une protection, mais comme une agression contre la nature environnante.
la ville moderne devra donc répondre à plusieurs défis : ne plus être une protection uniquement pour les plus riches, les 1% qui s'accaparent les richesses de la planète. Elle devra cesser de créer des ghettos de criminalité à côté de ghettos d'égoïsme monstrueux des élites. Ensuite, la ville sera moins nocive vis-à vis de son environnement. Il faudra y réintroduire les abeilles, les fourmis, les hirondelles, les animaux petits et grands que des siècles d'agro-industrie ont traités de nuisibles. Elle devra pratiquer le recyclage des déchets, la suppression du plastique, la réduction drastique du CO2. L'ONU prévoit bientôt une population mondiale à 60% urbaine. Si l'on veut un monde qui ne soit pas à 60% hostile, il faudra rendre sa naturalité à la ville, pour que la nature puisse continuer sa belle histoire, loin de son ennemi urbain, qui la guette comme une proie.
