Etonnamment, l'année dernier j'ai eu le même DM. Tu as de la chance !
Cher camarade,
J’ai reçu la lettre que tu m’avais envoyé, il y a déjà trois mois de cela. Cette guerre ne m’a pas laissé répit.
Pendant que tu n’étais pas là, j’ai subit d’atroces moment qui resteront gravés dans ma mémoire. J’ai vu des cadavres se faire décomposer, il y avait même des soldats qui les utilisaient pour se couvrir.
Nous, soldats de la première ligne, avons pour obligation de charger vers les lignes ennemies sous peine d’être fusiller par les hauts gradés.
J’ai bien peur que toutes les offensives engagées aux no man’s land ont été inutile ; les territoires conquis ont été perdu quelques jours plus tard.
Je me rappelle encore du fabuleux paysage d’autrefois.
Maintenant, ce paysage est devenu un enfer.
Je n’ai pas les mots pour décrire la vie que je mène ici. Des gens meurt tous les jours, pour rien et prétendent mourir pour le pays. Je comprends de plus en plus les gens qui n’obéissent pas et qui se font torturer à tord. J’espère m’en aller d’ici, dès que possible. Je te conseille, à toi aussi, ne plus y mettre les pieds.
Ce qui me donne la force d’avancer c’est le lien que j’entretiens avec tous mes camarades ainsi que cet espoir de vivre, ou plutôt survivre.
Au début, je pensais que cette guerre allait être rapide et qu’on allait vite la gagner. Ce n’est bien entendu pas le cas.
J’ai eu la chance de survivre jusqu’à maintenant et pourquoi pas jusqu’à la fin.
Je n’arrive plus à dormir depuis que les rats ont envahis nos tranchés, que la boue et la puanteur sont devenues un quotidien.
À cause de l’une des offensives menées par nos généraux, j’ai été blessé. L’éclat d’un obus m’a touché, j’ai été inconscient pendant toute une journée. Je me suis finalement réveillé dans une tente d’infirmerie avec des brulures sur mes bras et jambes. C’est grâce à cet accident, (si je peux dire cela comme ça) que je peux t’écrire cette lettre et me reposer quelques jours loin de l’enfer des tranchées. Je reste fort, je te promets cher camarade, que je ferai tout le nécessaire pour que la mort ne m’emporte pas dans cet enfer.
Donne-moi de tes nouvelles, je n’attends que ça.
