Tout à coup, alors que je traversais la forêt, je vis des silhouettes derrière les arbres m'observer. J'avais peur, je ne savais pas quoi faire. Les silhouettes ont commencé à s'approcher de moi, elles étaient de plus en plus près. Lorsqu'elles ne se trouvèrent plus qu'à quelques mètres de moi, je vis qu'il s'agissait en réalité d'une tribu d'hommes et de femmes, armés.
Ils étaient tous très grands, musclés. Les hommes et les femmes portaient des peaux de bêtes pour couvrir leur corps, et ils avaient tous de la peinture noire sur le visage. Malgré la saleté qui recouvrait leur corps, on voyait qu'ils avaient en réalité la peau très claire, couleur ivoire.
Hommes, comme femmes, avaient le crâne rasé, des cicatrices sur les bras et les jambes et j'ai cru apercevoir sur l'un d'entre eux un tatouage représentant une étoile. C'était peut être leur chef.
Tous me regardaient, me fixaient. Les hommes avaient des haches dans les mains, tandis que les femmes me braquaient avec leurs arcs et leurs flèches. Ils avaient tous des ceintures faites avec des branches souples, qui tenaient d'autres armes telles que des rochers taillés finement comme des lames de couteaux, des pieux en bois...
L'une des femmes est arrivée à pas de loup derrière moi et m'a assommé. Lorsque je me suis réveillé, j'étais au beau milieu de nul part, pieds et poings liés, entouré de montagnes. Un cri se fit entendre et les mêmes hommes et femmes de la forêt sortirent des parois rocheuses. Une fois près de moi, ils m'inspectèrent et finir par tournoyer autour de moi tout en sautant et en chantant. L'une des femmes me détacha et me fit comprendre de ne pas bouger. Le chef avec l'étoile arriva et il me poussa vers l'entrée d'une grotte.
À l'intérieur de celle-ci il y avait un grand feu qui éclairait toute la pièce. Sur les murs il y avait de splendides dessins, je ne savais plus où regarder.
Le chef me fit signe de m'asseoir et me tendit une sorte de poulet grillé que je m'empressa de dévorer. Le chef et d'autres membres de la tribu se mirent alors à rire. Ils avaient l'air beaucoup moins effrayant à cet instant, je me sentais presque en sécurité. En tout cas je l'étais plus ici que dans la forêt. Je me sentais bien. Tous se mirent encore à chanter plus joyeusement que tout à l'heure, des femmes m'apportèrent des paniers tressés remplis de fruits que je ne connaissais pas mais qui étaient délicieux.
Après ce bon repas, ils me guidèrent au bord de l'île. Là bas je vis mon bateau réparé et les femmes me tendre encore des paniers remplis de fruits pour le voyage. Je chargea les paniers, leur fis de grands signes et parti continuer mon périple.
