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La physionomie de Voltaire a souvent été dénaturée dans des intérêts de parti : Voltaire n’est pas, comme la majorité de ses contemporains, partisan de la République. Pour lui, le triomphe des Lumières passe par l’alliance avec la fraction éclairée des détenteurs du pouvoir.
Dans les ouvrages de Voltaire, on trouve les empreintes de plusieurs cultures. À part la civilisation greco-romaine, il y a l'Orient qui lui sert parfois d'alibi pour opérer une double critique (critique de sa propre société et de la société représentée). L'influence de l'Orient apparaît par exemple dans le conte Zadig. N'oublions pas qu'il est aussi influencé par la culture anglaise.
Il utilise ses oeuvres pour dénoncer une satire féroce des moeurs et des institutions du siècle des Lumières. L'humour et l'ironie ont une place importante dans ses romans, car c'est par ce biais que Voltaire critique les apparences et la société française de son époque.
Le Mondain est un poème formé de décasyllabes. La disposition des rimes est souvent croisée (v.15 à 20). Des vers 1 à 4 les rimes sont embrassées et des vers 5 à 8, les rimes sont plates. Voltaire emploie deux points de vue pour développer sa réflexion.
Pour évoquer sa thèse, le progressisme, Voltaire développe les bienfaits du modernisme grâce aux champ lexical de la société, et ces vers permettent par leur valorisation, de montrer l’image de la richesse et des plaisirs de son époque.
Voltaire a donc recours à des procédés dévalorisants pour évoquer la thèse adverse qu’il considère comme une régression, et à un champ lexical valorisant pour parler de la société moderne et des plaisirs de son époque pour persuader son lecteur et dénigrer son adversaire, entre autre Rousseau qui est pour le passéisme. Ce poème argumentatif est donc très bien construit et cherche à mettre en avant la vision que Voltaire a du bonheur.
Le Mondain est une éloge des temps modernes qui constitue pour Voltaire un moyen d’affirmer son bonheur de vivre à une époque de progrès constant et nécessaire pour l’épanouissement de l’Homme dans l’honnêteté et la vertu, mais c’est aussi un texte provocateur car il dévalorise un âge mythique fondé sur le retour à la Nature. Pour Voltaire, l’épanouissement de l’Homme doit se faire de son vivant contrairement à Rousseau qui estime que le progrès pourrait corrompre l’âme de l’Homme.
