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Le fantastique est mis en scène petit à petit dans la nouvelle de Théophile Gauthier. En effet, on assiste d’abord à la venue des jeunes gens à Pompéi, puis à la visite du musée des Studj. L’élément fantastique du fantôme d’Arria Marcella errant dans la cité ne frappe pas le lecteur à première vue ; tout d’abord, celle-ci est introduite sous la forme triviale d’un sein fossilisé dans la roche. Si celui-ci suffit à exciter l’imagination d’Octavien, cependant l’élément en lui-même n’est pas fantastique, car on ne sait pas tout de suite que cette poitrine est celle d’une figure mythique qui reviendra d’entre les morts.
Lorsqu’Octavien voit la lune se lever sur les ruines de Pompéi, alors seulement le fantastique se glisse dans le réel : les ruines paraissent se redresser, la ville se rétablir sous la lumière blafarde de l’astre nocturne, les colonnes ne semblent plus effondrées et les maisons se reconstruisent petit à petit. Enfin, c’est par les perceptions d’Octavien que le fantastique s’exprime : il croit entendre des voix venues du passé qui chuchotent à son oreille, aperçoit vaguement des silhouettes assombries, qui peu à peu prennent de la consistance… À cet instant, on ne sait pas réellement si le fantastique agit de manière temporelle ou de manière physique, si la ville se change en autre chose ou si c’est un bond dans le passé qui est en train d’être opéré.
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