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La reprise d'un dialogue constructif entre Moscou et Washington favorise le règlement de conflits créés ou au moins entretenus par les tensions des années 1975 à 1985.
Une des priorités de Gorbatchev est de mettre fin à l'engagement militaire de l'URSS en Afghanistan, ce dont il fait part publiquement le 8 février 1988. S'appuyant sur la dynamique créée par sa politique de détente, il obtient la signature de l'accord de Genève du 14 avril 1988portant sur le retrait des forces soviétiques d'Afghanistan qui s'achève en février 1989.
La guerre entre l'Iran et l'Irak dure depuis 1980, sans qu'un camp ne paraisse en mesure de l'emporter. Dès le début du conflit, le Conseil de sécurité de l'ONU vote à l'unanimité des résolutions appelant au cessez-le-feu, sans effet sur le terrain. Le nouveau climat de détente entre l'Est et l'Ouest permet d'obtenir, en 1987, un véritable accord entre les membres permanents du Conseil pour un soutien effectif à une relance des efforts de médiation de l'ONU. Le coût humain et financier considérable du conflit pour les deux belligérants les poussent aussi à finalement accepter, en août 1988, un cessez-le-feu sous l'égide de l'ONU.
Cuba est, depuis 1975, le bras armé du soutien de l'Union soviétique au MPLA, opposé aux mouvements soutenus par l'Afrique du Sud et les États-Unis dans la longue guerre civile d'Angola. Le 22 décembre 1988, l’Angola, Cuba et l’Afrique du Sud signent à New York, sous l’égide des Soviétiques et des Américains, un accord aboutissant au retrait des troupes cubaines d’Angola. En échange, les Sud-Africains se retirent du Sud-Ouest africain, qui prend son indépendance sous le nom de Namibie. En Afrique du Sud, Nelson Mandela est libéré le 12 février 1990 et l’apartheid est aboli en 1991.
En Amérique latine, soutenues jusqu'alors par les États-Unis au titre de la politique d'endiguement du communisme, les dictatures tombent au Paraguay et au Chili en 1989. Au Nicaragua, la guerre civile entre les sandinistes soutenus par Cuba et les contras soutenus par les États-Unis, prend fin en 1990 avec la tenue d'élections libres.
Carter débute en 1976 son mandat par une politique résolument pacifiste et poursuit la recherche d'accords de désarmement avec l'URSS malgré les tensions dans le tiers-monde. Carter et Brejnev signent à Vienne en juin 1979 l'accord SALT II de réduction des armements nucléaires négocié depuis 1973 qui prohibe le développement de nouveaux types d'armes stratégiques, plafonne le nombre de lanceurs à ogives simples et à ogives multiples (MIRV) et prévoit un contrôle réciproque des armes nucléaires.
Le refroidissement des relations entre les deux Grands s'aggrave fin 1979 avec l'invasion de l'Afghanistan et la crise des euromissilesdéclenchée en 1977 par la décision de l’URSS d’installer des missiles SS-20 en Europe de l’Est. Quelques jours après l’invasion de l'Afghanistan par les troupes Soviétiques en décembre 1979, Carter rétorque en exposant la doctrine Carter lors de son discours sur l'état de l'Union de janvier 1980 : la Maison-Blanche déclare alors qu'elle n'hésitera pas à intervenir militairement dans le golfe Persique pour défendre ses intérêts nationaux. Il annonce en outre le boycott des Jeux olympiques de 1980, à Moscou, tandis que les accords SALT II ne sont pas ratifiés.
Initiative de défense stratégique
Le traité ABM de 1972 a considérablement restreint le déploiement de systèmes de défense antimissile. Mais les progrès scientifiques permettent dans les années 1980 d'envisager de recourir à de nouvelles techniques de défense contre les missiles adverses, supposées beaucoup plus efficaces. Ronald Reagan annonce le 23 mars 1983 l'Initiative de défense stratégique (IDS), qui est immédiatement baptisée « guerre des Étoiles » par les médias. Son objectif est de déployer un bouclier antimissiles capable d'intercepter les missiles intercontinentaux (ICBM) soviétiques. Cette annonce provoque une vive controverse avec l'URSS relative à sa compatibilité avec les traité ABM. La faisabilité et le coût de ce programme suscitent des débats aux États-Unis, mais il constitue un levier politique de première importance dans les négociations stratégiques START avec l'URSS qui visent à réduire les arsenaux nucléaires, sans pour autant qu'il élimine la notion de dissuasion nucléaire puisqu'il est en tout état de cause inenvisageable de protéger intégralement les territoires américains et soviétiques contre les armes nucléaires. L'IDS connait des difficultés techniques et de financement sérieuses à partir de 1986. Elle est toutefois un des éléments au cœur des négociations entre Reagan et Gorbatchev lors des sommets qui les réunit à partir de 1986. Il est cependant difficile d'évaluer avec certitude le rôle qu'elle joue dans l'affaiblissement du pouvoir soviétique qui conduira à la fin de la guerre froide.
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