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Réponse :
On oppose très souvent l’art et la science, comme si on opposait la subjectivité humaine qui sous-tend l’acte de création à l’objectivité scientifique des règles qui régissent le monde dans lequel nous vivons. Comme si l’immédiateté des contingences du réel – le monde matériel, celui des sciences – allait à l’encontre de l’immanence des errances de l’imaginaire – le monde perçu, recréé, interprété par l’humain, où celui-ci trouve le sens à son existence.
Sans doute la pensée qui pose la science et l’art en rivaux est-elle le triste symptôme d’une société moderne où le progrès technique sert l’humain autant qu’il l’asservit, et où l’art subit plus souvent qu’à son tour un procès en inutilité, sinon en futilité, au nom d’une conception immédiatiste de la rentabilité et du profit.
Et pourtant, l’art, sous toutes ses formes, est essentiel à l’humain : les spécialistes des sciences de l’éducation ont par exemple mis en évidence les multiples bienfaits de l’enseignement de la littérature dès le primaire.
Science et créativité
Si l’art constitue, à l’instar de la science, un mode de construction et de description du monde, la science n’est quant à elle pas exempte de créativité.
Elles illustrent à elles seules le fait que les milieux scientifiques reconnaissent – ou pas… – l’existence de ces éclairs de génie qui peuvent marquer le début d’une découverte fondamentale. Cette intuition scientifique, jumelle de l’inspiration artistique, a tout de la sérendipité, cette aptitude à faire des découvertes et surtout, à trouver par hasard… ce qu’on ne cherchait pas.
Belle illustration du mariage de l’art et de la science, encore, l’OULIPO, « ouvroir de littérature potentiel » qui, dès l’origine, réunit « littérateurs et mathématiciens », « mathématiciens-littérateurs » ou « littérateurs-mathématiciens », unis dans une même quête d’invention poétique fondée sur la recherche de contraintes aussi savamment calculées que dissimulées.
Peut-être le vrai progrès de l’art comme de la science consisterait-il à transcender les faux-semblants. Car dans le jeu de cache-cache auquel se livrent savants et poètes, ceux-ci ne cherchent finalement pas à se dissimuler l’un à l’autre, mais à se masquer à eux-mêmes la part de l’autre qui vit en chacun d’eux.
Explications :
J'espère t'avoir indiqué quelques voies de réflexion. Bon courage !
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