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I. Une légende allemande
L'action de ce poème se situe en Allemagne, comme le suggère le titre : « Loreley » vient du moyen allemand lürelei (lüren : épier ; lei : rocher). Bacharach est une ville proche d’une falaise sur la rive droite du Rhin connue depuis l’Antiquité car l’écho s’y répète sept fois.
Le poème commence par la formule d'ouverture des contes de fées « il y avait » : il ne s'agit pas d'une histoire vraie, réaliste. La date n'est pas précise.
Les personnages évoquent dès le début le Moyen-Age. Le personnage principal est le personnage éponyme : Loreley. Elle est le seul personnage féminin ; tous les autres sont des hommes. Elle est l'objet de leur désir, même de l'évêque.
Le récit est mené aux temps du passé pour la majorité du poème. La dernière scène est au présent de narration comme si elle se déroulait sous nos yeux.
Tous les ingrédients du conte sont présents dans le poème : cela ressemble à un conte, à une histoire imaginaire.
II. Une belle ensorceleuse
Champ lexical de la sorcellerie : Le thème de la sorcellerie apparaît dès le début du poème et se fait écho jusqu’à la fin du poème. Elle est considérée comme une sorcière à cause de son regard.
Champ lexical de la beauté Le nom Loreley est associé à l'adjectif « belle ». Le poète insiste sur sa beauté.
Sorcière ≠ blonde = Oxymore. Car une sorcière, qui incarne le mal, est généralement brune et laide : Loreley est une sorcière différente. Elle est belle, attirante et blonde .
Antithèses : Le noir et le blanc s'opposent. La Loreley a deux facettes : une obscure et l'autre pure ou belle. La religion joue un rôle important dans ce texte : la nonne est considérée comme quelqu'un de pur.
III. Une femme en souffrance
Elle a un pouvoir de séduction auprès des hommes. Les deux mots « mourir » et « amour » s'opposent dans la réalité, mais avec elle cela revient au même. Donc l'amour apporte aussi de la douleur.
Allitération en « m » qui associe l’amour et la mort
Métaphores : Le regard de la femme est mis en valeur par cette métaphore filée de la pierrerie : ses yeux brillent et fascinent. Ils sont aussi associés aux fammes du désir, aux fammes de l'enfer.
Anaphores : le poète insiste sur les sentiments de la femme, qui est désespérée et ne souhaite que la mort.
Référence mythologique : A travers le mythe de Loreley, Apollinaire reprend une autre légende, celle de Narcisse.
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