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Bonjour, J’ai besoins d’aider pour mon dm en philosophie s’il vous plaît :)
La question : pouvons-nous complètement définir le bonheur?


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Répondre :

Bonjour,

Chercher son bonheur relève de l’obéissance à la loi morale qui commande d’agir par devoir. Il s’agit alors d’un acte de volonté, et non d’un simple désir. "une loi, celle qui commande de travailler à son bonheur, non par inclination, mais par devoir, et c’est par là seulement que sa conduite a une vraie valeur morale". Par le respect de la loi, l’homme accède à la dignité, et à une certaine forme du bonheur : "La morale n’est donc pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre dignes du bonheur".

On peut dire que la recherche de bonheur n’est pas un devoir car c’est quelque chose de naturel et propre à tout homme. L’homme recherche toujours un état de plénitude et de plaisir pour lui-même ou pour un proche. La recherche du bonheur semble naturelle à tout homme. Ainsi comme le dit Pascal dans les pensées "Tous les hommes recherchent à être heureux. Cela est sans exceptions, quelques différents moyens qu’ils y emploient". Moralement on pourrait distinguer le bonheur égoïste ou rechercher le bonheur des autres. Mais en quoi le bonheur est-il nécessaire, et de quel genre de nécessité s’agit-il ?

C’est en analysant l’opposition entre le bonheur et le plaisir immédiat que l’on peut comprendre comment Kant résout ce problème. Certes "tous les hommes trouvent en eux une profonde inclination pour le bonheur" mais si nous voulons être heureux, il nous est impossible d’avoir une idée précise et déterminée de ce bonheur. Comme le dit Kant "L’homme ne peut se faire un concept déterminé et certain de cette forme de satisfaction de tous ses penchants qu’il désigne sous la forme de bonheur". En effet, le bonheur suppose que l’individu soit comblé et qu’il soit satisfait pleinement. À cette idée indéterminée va s’opposer le désir (l’inclination) qui vise une satisfaction immédiate et surtout précise. L’homme dans sa faiblesse peut donc choisir de satisfaire un désir qui pourtant pourrait faire son malheur. Kant prend l’exemple du goutteux. On dit souvent que la santé, contribue au bonheur. Même à l'époque de Kant, on savait que les excès de nourriture et de boisson pouvaient mettre en danger cette santé. Mais certains hommes préfèrent céder à un plaisir immédiat même s’il risque de compromettre le bonheur. "Il ne croit pas devoir sacrifier la jouissance du moment présent à l’espoir, peut-être vain du bonheur que donne la santé". En effet, même si on fait tout ce qui est nécessaire pour préserver sa santé, rien ne nous assure absolument qu’on la conservera. Nous pouvons nous abstenir de tout excès et mourir jeune d’une maladie grave. Cet exemple nous montre que le bonheur n’est jamais sûr à l’inverse de la satisfaction immédiate. C’est donc cette attirance vers le plaisir immédiat qui peut conduire les hommes à s’éloigner de la quête d’un bonheur auquel ils aspirent. L’individu recherche un bonheur éphémère sans savoir ce qu’est le vrai bonheur, l’unique, celui qui le fera grandir et se surpasser.

Mais, le jugement moral est partagé par tous les êtres raisonnables. Donc, chaque homme est en mesure de déterminer quels sont ses devoirs. Le devoir est le respect de la loi morale. Il ne faut pas se demander où est le bien et le mal et il faut faire ce que notre devoir nous dicte. Cependant, la raison donne ses ordres de manière stricte et sans égard aux inclinations. Chacun cherche à atténuer la rigueur du devoir par la considération des circonstances et des cas particuliers et à excuser sa propre conduite par de faux prétextes.

La recherche du bonheur, l’unique, relève donc du devoir moral. La loi morale nous demande d’agir au nom du devoir. L’acte fait appel à notre propre volonté et non au simple désir. Certes, nous ne sommes pas certains d’atteindre le bonheur et cette quête sous-entendra probablement beaucoup d’efforts mais il est de notre devoir d’essayer d’être heureux. L’analyse de Kant très réaliste de la faiblesse de la nature humaine nous démontre que cette dernière peut supporter une morale exigeante.

Alors, pouvons-nous penser comme Aristote que faire du bien autour de nous, permet d’être heureux ou comme l’affirme Kant, que le bonheur est seulement indirect car il représente le moyen d’atteindre la véritable action morale ? Chacun d’entre nous a sa propre idée du bonheur mais connaît-il vraiment le bonheur, l’unique ?

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