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Bonjour je bloque un peu sur la problématique. Les dissertations sont ma hantise. Merci de votre aide


Sujet de dissertation : Les romans d’aventure plaisent souvent aux jeunes lecteurs. Pourtant les messages qu’ils véhiculent ne sont parfois pas compréhensibles aisément. Est-ce que cela pose problème ?

Vous construirez votre argumentation en vous appuyant sur les textes étudiés en classe et vos lectures personnelles.


Répondre :

Réponse :

Bonsoir, j'ai essayé de simplifier la problématique pour que tu la comprenne mieux :

Beaucoup de romans veulent faire passer des messages bien précis (par exemple sensibiliser un sujet, faire réfléchir sur un sujet…), mais beaucoup des jeunes qui lisent ces romans ne comprennent pas ces messages facilement.

C'est-à-dire que certains vont lire sans même faire attention à ce qui est écrit "entre les lignes", la lecture va leur plaire et ils n'iront pas chercher plus loin un possible message caché. Et d'autres vont bien voir que le roman veut faire passer un message, mais ne comprendront tout de même pas ce message; car il était peut-etre pas assez claire, les éléments étaient trop flous, les lecteurs ne se sont pas cassés la tête dessus…

Donc, est-ce que ce problème de compréhension pose problème (au niveau de la lecture, l'incompréhension d'un message important…) ?

Voilà, je te laisse faire le reste du travil et j'espère que maintenant c'est un peu plus clair pour toi, bonne soirée

Bonsoir,

Le roman a parfois vocation à changer le monde. Tout d’abord le romancier se sent la responsabilité de révéler la misère sociale, pour réveiller la conscience du lecteur, qui est au XIXè siècle d’origine sociale relativement aisée. En effet Victor Hugo, dans "Les Misérables", se sert de personnages issus du peuple défavorisé comme Colette, Gavroche ou Jean Valjean pour montrer à son lecteur la vie de ces personnages. Laurent Gaudé dans "Eldorado" montre également à son lecteur les conditions de vie d’un émigrant du XXIè siècle, "à l’assaut de la citadelle Europe". Ces auteurs ne font que relater des faits tant révoltants qui ne peuvent qu’impliquer le lecteur dans le besoin de s’impliquer pour faire cesser ces agissements. L’auteur d’Eldorado, ou des Misérables se sert de sa plume dans le but d’éveiller la conscience du lecteur, et donc l’inciter à changer sa société. Zola se sert également du déterminisme social, théorie qu’il expérimente dans la série des Rougon-Macquart pour montrer la lente succession des générations, toujours miséreuses, avec Gervaise, puis Etienne, dans l’Assommoir et Germinal.

Le romancier vise également à critiquer les vices humains dans le but de faire mûrir son lecteur, de lui montrer l’exemple. Ainsi dans "Une Vie", Maupassant critique la paresse et les dépenses du mari de Jeanne, en lui montrant comment ces vices brisent la vie et le rêve de Jeanne de vivre heureuse aux Peuples. Le mari représente ici l’exemple à ne pas suivre. Le lecteur tire donc un enseignement moral et est mis en garde contre ce type de comportements.

Le roman peut enfin critiquer l’ordre social,en plaçant au centre de l’attention des valets, comme le fait Diderot dans "Jacques le Fataliste". Le maître, qui ne porte même pas de nom est la preuve que l’ordre social en France au XVIIIè siècle est obsolète selon Diderot, puisque l’attention du lecteur est portée sur Jacques le valet, soumis à son père et à son maître, et dénué de tout caractère héroïque. Le romancier peut donc formuler une critique de la société par l’intermédiaire du roman : il peut vouloir faire changer la société en révélant la misère sociale, comme le font Hugo et Laurent Gaudé, mais il peut aussi critiquer les vices humains, et s’enrichir d’une visée didactique comme le roman "Une Vie" de Maupassant. Enfin il peut formuler une critique de l’ordre social, comme Diderot dans "Jacques le fataliste".

Le roman s’avère surtout comporter une visée argumentative, qui vise à faire changer la société, en révélant la misère sociale, en critiquant les vices humains et en proposant un modèle de société différent. On peut se demander si la littérature à elle seule peut remédier aux problèmes de la société.

"J’ai longtemps pris ma plume pour une épée, Je connais à présent mon impuissance". Sartre.

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