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Bonjour à vous, je débute les commentaires de texte, et je n'arrive pas encore à assimiler la méthodologie avec la pratique.

Le texte est un extrait de Médée, par Anouilh.

J'ai réussis tant bien que mal à rédiger l'introduction, mais voilà qu'à la première partie du développement que je bloque.



Voici la consigne :

Rédigez la deuxième sous partie, qui
correspond à l’axe suivant :

2 - Un personnage qui se fait plus
tendre et regrette l’innocence du temps
passé

Analysez en particulier l’extrait qui
débute par «Jason ! Voilà ta famille »
jusqu’à « ils n'en peuvent plus, de
l'attendre! » ; soyez attentifs à la
manière dont Médée parle d’elle à la
troisième personne et à l’utilisation du
conditionnel.




Voici l'extrait :

Jason ! Voilà ta famille, tendrement unie. Regarde-la. Et puisses-tu te demander toujours si Médée n'aurait
pas aimé, elle aussi, le bonheur et l'innocence. Si elle n'aurait pas pu être, elle aussi, la fidélité et la foi.
Quand tu souffriras, tout à l'heure, et jusqu'au jour de ta mort, pense qu'il y a eu une petite fille Médée
exigeante et pure autrefois. Une petite Médée tendre et bâillonnée au fond de l'autre. Pense qu'elle aura lutté
toute seule, inconnue, sans une main tendue et que c'était elle, ta vraie femme ! J'aurais voulu, Jason,
j'aurais peut-être voulu moi aussi que cela dure toujours et que ce soit comme dans les histoires ! Je veux, je
veux, en cette seconde encore, aussi fort que lorsque j'étais petite, que tout soit lumière et bonté ! Mais
Médée innocente a été choisie pour être la proie et le lieu de la lutte... D'autres plus frêles ou plus médiocres
peuvent glisser à travers les mailles du filet jusqu'aux eaux calmes où à la vase ; le fretin, les dieux
l'abandonnent. Médée, elle, était un trop beau gibier pour le piège : elle y reste. Ce n'est pas tous les jours
qu'ils ont cette aubaine, les dieux, une âme assez forte pour leurs rencontres, leurs sales jeux. Ils m'ont tout mis sur le dos et ils me regardent me débattre. Regarde avec eux, Jason, les derniers sursauts de Médée !
J'ai l'innocence encore à égorger dans cette petite fille qui aurait tant voulu et dans ces deux petits morceaux
tièdes de moi. Ils attendent ce sang, là-haut, ils n'en peuvent plus, de l'attendre !



Merci d'avance pour vos réponses, au plaisir de vous lires.


Répondre :

Réponse :

salut ! j'ai eu le même devoir à faire et voici ce que j'ai écrit, si tu veux t'en servir pour un devoir noté, modifie le un peu stp, tu est en quelle classe pour faire ce devoir ? perso je suis au cned en 2 nde

Médée parle à Jason, tout d’abord de sa famille « ta famille », et non la sienne, ce qui laisse à penser qu’elle n’en fait plus partie. Elle la présente comme « tendrement unie », cette antiphrase pourrait exprimer un certain regret. Médée en vient rapidement à parler d’elle même, à la troisième personne du singulier, comme si elle n’était plus la même. En effet, le personnage cruel qu’elle incarne suscite ici la pitié. Il est question de se demander « si Médée n’aurait pas aimé, elle aussi, le bonheur et l’innocence », « si elle n’aurait pas pu être, elle aussi, la fidélité et la foi » par cette personnification, cette figure de parallélisme, la répétition des mots « elle aussi », l’emploi du conditionnel, et l’évocation de la famille, nous pouvons constater que Médée regrette le temps passé. En effet, le champ lexical de l’enfance ( bonheur, innocence, fidélité, foi, pure, tendre, bonté, calme, beau ) est présent. Le registre ici, est donc pathétique et tragique. Médée est perçue comme une héroïne autrefois « exigeante et pure », «une petite Médée tendre et bâillonnée au fond de l’autre ». Le spectateur la voit donc comme plus humaine, plus tendre, plongée dans le regret. Cela laisserait-il à penser que Jason est l’unique coupable ?

voilà, je n'ai pas encore eu le résultat mais je pense que c'est convainquant, en espérant que cela puisse t'aider !

Explications :