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Le Diable s’habille en Prada
[ATTENTION, SPOILERS]
En ce mois de décembre fortement dédié à la consommation, cet article entre dans le cadre d’une réflexion sur la place des femmes dans le monde de la mode et sur le consumérisme féminin en général.
Le Diable s’habille en Prada est une comédie dramatique américaine sortie en 2006 et réalisée par David Frenkel. Le film est inspiré du roman homonyme publié en 2003 par l’écrivaine Lauren Weisberger. Le roman s’inspire largement de l’expérience personnelle de son auteure qui a été l’assistante de la célèbre Anna Wintour, rédactrice en chef de la version US du magazine Vogue.
Le film reprend l’idée principale du roman : l’intrigue se situe à New York et met en scène une jeune femme, Andréa Sachs, alias Andy, motivée par son rêve de devenir journaliste. Au lieu de Vogue, c’est pour le magazine Runway qu’Andréa va travailler. Le magazine existe réellement mais les personnages présents dans le film sont fictifs.
Pour résumer brièvement, Andréa Sachs, incarnée par Anne Hathaway, est engagée chez Runway en tant que seconde assistante de la rédactrice en chef Miranda Priestly, incarnée de façon magistrale par Meryl Streep, qu’on ne présente plus ! On trouve également Emily Blunt dans le rôle de la première assistante, Stanley Tucci dans le rôle de l’associé de Miranda, et pour le dessert on peut baver sur le sublime et talentueux Simon Baker dans le rôle de Christian Thomson, journaliste, romancier et éditeur.
Ce film soulève de nombreux enjeux, dont le regard de la société sur le comportement d’une femme à un poste à hautes responsabilités et l’influence de la mode sur notre société. Avant toute chose, il ne faut pas oublier que ce film est une satire, c’est-à-dire que tout est très exagéré pour rendre le film drôle. Il extrapole et déforme la réalité pour la transposer dans un cadre fictif. Néanmoins, cette satire est construite avec tellement d’intelligence que les enjeux soulevés par le film y sont on ne peut plus évidents.
Tout d’abord, le personnage de Miranda Priestly est le reflet de la parfaite boss tyrannique et crainte par tout ses employeur.se.s qu’elle se fait une joie de martyriser. C’est une beauté froide et impitoyable. En apparence, on pourrait penser que ce personnage n’est que caricature mais certaines scènes du film nous prouvent le contraire absolu. On pense notamment à la scène dans sa chambre d’hôtel de luxe à Paris où l’on apprend son énième divorce. Cette scène présente le personnage de Miranda abattue et fatiguée à l’idée d’endurer cette nouvelle épreuve. A l’inverse, toutes les scènes montrant ses innombrables caprices montrent combien le personnage est tyrannique. Ces différents types de scènes s’entremêlent tout au long du film et contribuent à renforcer l’ambiguïté du personnage.
PRADA - Louis
Crédits illustration : Louis Savaté
Mais ce qui est intéressant c’est le regard que portent les personnages extérieurs à Runway sur Miranda Priestly. Outre le milieu de la mode qui la vénère telle une déesse, le point de vue des gens extérieurs est totalement différent.
Nate (Adrian Grenier), le petit-ami d’Andy, exprime clairement son opinion en disant à sa moitié que « ton boss est barjo » et ses amis la surnomment la « Dame Dragon ». Le personnage de Christian Thomson dit clairement que « personne ne survit à Miranda » et qu’elle est « une sadique notoire ».
Miranda Priestly, rappelons-le, est PDG et rédactrice en chef de Runway, l’une des plus grosses entreprises de magazine de mode au monde dans le film. Et c’est une femme. Et dans le film de nombreux personnages ne le supportent pas. On pense notamment au personnage d’Irv Ravitz, important investisseur chez Runway qui ne supporte pas les caprices de Miranda. De plus, il est important de noter que tous les employés montrés dans le film, notamment dans les premières scènes, ne sont quasiment que des femmes et que les personnages masculins qui tolèrent et/ou admirent Miranda sont gays ou très efféminés. Autrement dit, le film montre la difficulté pour une femme d’avoir un poste important dans une entreprise et d’être prise au sérieux auprès de ces messieurs. Et, comme le souligne Andy dans le film, si Miranda était un homme personne ne lui reprocherait rien et tout le monde trouverait son comportement normal. Mais, comme le dit si bien le personnage lui-même, personne ne peut faire ce qu’elle fait.
Le personnage de Miranda permet de mettre en place l’atmosphère générale du film mais surtout les diffé
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