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Bonjour,
Dès lors que nous considérons nos désirs comme des valeurs essentielles, manifestations concrètes du désir fondamental, absolu, le problème de la peur prend un tout autre aspect. Platon cherche à montrer dans ‘’Gorgias’’, que pour devenir sage et pouvoir concevoir une maitrise de soi-même, il faut assouvir tous ses désirs et ses passions, même les plus fortes, grâce au courage et à l'intelligence. Mais cependant il explique, bien que cela ne soit pas donné à tout le monde. Le désir ne peut être que désir de liberté, et si les désirs n’atteignent l’homme que dans le corporel, le désir lui agit sur le spirituel. C’est à travers le désir que s‘effectue sa marche vers la liberté. Que serait donc un homme qui ne désire rien ou qui n'est tout simplement pas responsable de ses désirs ?
Il faudrait donc les considérer avec la plus grande quiétude et la plus grande sérénité. Loin de les rejeter, il faut les prendre en compte, voir en quoi leur satisfaction constitue pour moi un ‘’progrès’’ ou au contraire une ‘’régression’’. L’homme est un être de désir, donc désirer avec responsabilité reviendrait à ne plus avoir peur de l'homme. Le désir peut induire à la souffrance si ce désir n’est pas assouvi, l'homme est alors condamné à souffrir puisque sans désir la vie est fade, le désir est le moteur de l'existence de l'homme. Le désir est donc un bien parmi les plus précieux. Sans lui, l'existence de l'homme perdrait toute saveur. Désirer, aimer désirer, est la marque d'un esprit qui aime la vie, la respecte et la promeut. "Le désir est l'essence même de l'homme, c'est-à-dire l'effort par lequel l'homme s'efforce de persévérer dans son être" (Baruch Spinoza, l'Ethique)
Le désir est inscrit dans la nature de l'homme. Non seulement l'homme désire, mais il aime désirer. Dès que l'homme désire, il se sent vivre pleinement. Une richesse de l'homme est son esprit et toutes ses facultés comme par exemple le désir. C'est parce qu'il désire qu'il progresse, avance dans la connaissance, promeut la vie tout en n'ayant de cesse de vouloir l'améliorer. On peut donc dire que l’homme est aujourd’hui ce qu’il est grâce à sa faculté de désirer. Il faut commencer par accepter ses désirs, les maîtriser, connaître leurs limites avant de s'en méfier.
L’homme est un être de désir. En effet, nous avons tous des désirs, et ce, continuellement. L’homme tout au long de sa vie doit faire face à ses désirs. Et dès que l’un d’eux est comblé un autre apparaît tout de suite et cela se répète à l’infini jusqu’à la mort. Le désir fait donc partie intégrante de l’homme. Il vit avec son désir et, quelque part, il vit aussi grâce à lui. Mais un désir inassouvi disparaît-il intégralement ? Est-on vraiment libre face à ses désirs ? Il semble pourtant qu’on ne les contrôle pas. Faut-il alors en avoir peur ? Cela reviendrait alors à s'en méfier toute notre vie.
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