Réponse :
Bonsoir,
Vendredi on m’a posé cet engin en plâtre. Je souffre dans mon corps et dans mon âme. Je suis seule. Je ne sais pas comment je vais réussir à endurer cette souffrance, je ne peux pas bouger, j'ai l'impression que seuls mes yeux peuvent vivre car ils peuvent bouger, le reste de mon corps n'existe plus ! Cet engin en plâtre est ma prison, je survie à mes blessures mais est-ce un miracle ou un supplice ? Peut-être les deux, je ne sais pas, je ne sais plus, il doit y avoir une raison à cela. Il faut que j'arrive à trouver un échappatoire pour ne plus penser à mes douleurs, mon esprit doit être plus fort. Si je me laisse mourir alors cela voudrait dire que je souffre pour rien, ce serait trop injuste, mon corps ne m'appartient plus et si les mots ne peuvent exprimer mon supplice tellement il est intense mon esprit en est capable, mes yeux peuvent voir et mes mains bouger alors je vais peindre, la peinture sera mon exécutoire ! Grâce à la peinture, je ne serais plus seule, je pourrais m'exprimer, retrouver mon corps et m'évader, elle sera le message de ma vie, de mes douleurs, de mes drames. Cet engin de plâtre ne doit pas être le plus fort, une excuse, je dois réaliser ce que je désire et cette différence sera ma force.
