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il faut que je raconte les aventure de la plus facile a plus difficile svp aider de yavain le chevalier au lion


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Cloué au sol sur l’île d’Hawaï depuis le mois de juillet après avoir fait surchauffer ses batteries lors de l’étape record de la traversée du Pacifique, l’avion expérimental suisse pourra reprendre la route du ciel en avril 2016. Les batteries ont été remplacées, l’équipe est constituée, le budget de 20 millions est bouclé. Il y a quelques semaines, Bertrand Piccard et André Borschberg étaient invités à la COP 21 à Paris pour faire passer leur message environnemental. Le duo suisse a pu parler à Barack Obama et à Xing Jing Ping, le président chinois. La suite du tour du monde sera plus difficile: l’avion poursuivra sa route en suivant la météo et non plus un plan de vol. Interview d’André Borschberg, le CEO de Solar Impulse devant une tasse de thé à Nyon.

Que garderez-vous de 2015?

C’est fantastique tout ce que nous avons fait durant cette année-là! Le fait d’avoir interrompu le tour du monde n’est pas un échec. Nous ne faisons pas une course de vitesse. Au contraire, cet arrêt forcé nous a été bénéfique pour mieux préparer la suite. On sent que l’engouement est là, la passion aussi, les sponsors nous suivent, l’équipe est motivée. Idem pour moi, j’ai dû lever le pied un instant à cause d’un zona. Ça m’a calmé, ça a été très bénéfique.

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Comment se présente la suite du tour du monde en 2016?

Nous devrons davantage improviser. Ce sera plus difficile. Mais c’est très stimulant. Nous nous sommes rendu compte que les moyennes météorologiques annuelles sont de moins en moins justes, les conditions deviennent toujours plus imprévisibles. Nous ne ferons plus une feuille de route avec une destination à atteindre, mais des choix multiples de destinations. Ça nous laisse de la marge pour voler, mais ça complique tout au sol. En gros, presque toutes les routes aériennes possibles sont imaginables pour rejoindre, en été 2016, Abu Dhabi, point de départ de ce tour du monde.

Vous repartez avec le même staff?

Pratiquement, oui. Nous avons besoin d’une équipe de plus de 100 personnes. Il faut des ingénieurs, des météorologues et des mathématiciens, à Monaco, des logisticiens. Il faut du monde pour le hangar mobile, pour le staff média et communication. Nous avons aussi une équipe support avec notre propre cuisine et même une infirmière attitrée. C’est comme une caravane qui se déplace avec la capacité de vivre de façon autonome. La plupart sont engagés pour l’année complète.

Quel est l’agenda idéal?

On sera prêt à quitter Hawaï le 20 avril, c’est là que s’ouvre la fenêtre énergétique optimale, quand les jours sont suffisamment longs, les nuits suffisamment courtes pour voler. Préalablement, on va faire des tests au sol dès le 20 février, puis il faudra en faire en vol en mars. Nous avons changé les batteries et amélioré leur isolation avec un système de refroidissement mécanique.

Quelle route?

Depuis Hawaï nous aurons déjà quatre possibilités: on pourra aller sur Vancouver au Canada, sur San Francisco, Los Angeles ou Phoenix. Ça rend le projet difficile, mais intéressant. On ne sait pas si on traversera les USA par le nord, le sud ou le centre. Dans tous les cas l’arrivée se fera à New York, nous partirons depuis l’aéroport de JFK pour traverser l’Atlantique. La suite est tout aussi imprévisible. Nous arriverons peut-être en Angleterre, en France, en Espagne ou au Maroc.

Quels sont les grands défis qui vous attendent?

Il y aura bien sûr la traversée de l’Atlantique qui prendra plusieurs jours. Ce sera le gros morceau. Mais la suite de la route pour rejoindre Abu Dhabi ne sera pas simple non plus, le contexte géopolitique a changé. On ne pourra pas voler au-dessus de l’Afrique du Nord, on ne pourra pas passer l’Europe et les Alpes, il y a trop de turbulences l’été. Nous allons donc voler au-dessus de la Méditerranée, puis nous devrons éviter la Syrie, l’Irak, Israël. Je pense que nous allons passer par l’Egypte, puis l’Arabie saoudite. Ça ne sera pas facile. C’est ce qui rend cette aventure passionnante.