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BONJOUR SUPER URGENT !!! POUVEZ VOUS M'AIDER S'IL VOUS PLAIT??? c'est pour demain j'ai du mal a répondre a ces question je suis très nul en français ..
DEVOIR MAISON n°5

Cependant la charrette avançait. A chaque pas qu’elle faisait, la foule se démolissait derrière elle, et je la voyais de mes yeux égarés qui s’allait reformer plus loin sur d’autres points de mon passage.
En entrant sur le Pont-Au-Change, je jetai par hasard les yeux à droite en arrière. Mon regard s’arrêta sur l’autre quai, au-dessus des maisons, à une tour noire, isolée, hérissée de sculptures, au sommet de laquelle je voyais deux monstres de pierre assis de profil. […]
Vers le milieu de ce Pont-au-Change, si large et si encombré que nous cheminions à grand-peine, l’horreur me prit violemment. Je craignis de défaillir, dernière vanité ! Alors je m’étourdis moi-même pour être aveugle et pour être sourd à tout, excepté au prêtre, dont j’entendais à peine les paroles, entrecoupées de rumeurs.
Je pris le crucifix et je le baisai.
- Ayez pitié de moi, dis-je, ô mon Dieu ! – Et je tâchai de m’abîmer dans cette pensée.
Mais chaque cahot de la dure charrette me secouait. Puis tout à coup je me sentis un grand froid. La pluie avait traversé mes vêtements, et mouillait la peau de ma tête à travers mes cheveux coupés et courts.
- Vous tremblez de froid, mon fils ? me demanda le prêtre.
- Oui, répondis-je
Hélas ! pas seulement de froid.
Au détour du pont, des femmes me plaignirent d’être si jeune.
Nous prîmes le fatal quai. Je commençais à ne plus voir, à ne plus entendre. Toutes ces voix, toutes ces têtes aux fenêtres, aux portes, aux grilles des boutiques, aux branches des lanternes : ces spectateurs avides et cruels ; cette foule où tous me connaissaient et où je ne connaissais personne ; cette route pavée et murée de visages humains… J’étais ivre, stupide, insensé. C’est une chose insupportable que le poids de tant de regards appuyés sur vous.
Je vacillais donc sur le banc, ne prêtant même plus d’attention au prêtre et au crucifix.
Dans le tumulte qui m’enveloppait, je ne distinguais plus les cris de pitié des cris de joie, les rires des plaintes, les voix du bruit ; tout cela était une rumeur qui résonnait dans ma tête comme dans un écho de cuivre.
Mes yeux lisaient machinalement les enseignes des boutiques.
Une fois, l’étrange curiosité me prit de tourner la tête et de regarder vers quoi j’avançais. C’était une dernière bravade de l’intelligence. Mais le corps ne voulut pas : ma nuque resta paralysée et d’avance comme morte.
J’entrevis seulement de côté, à ma gauche, au-delà de la rivière, la tour de Notre-Dame, qui, vue de là, cachait l’autre. […]
Et là la charrette allait, allait, et les boutiques passaient, et les enseignes se succédaient, écrites, peintes, dorées, et la populace riait et trépignait dans la boue, et je me laissais aller, comme à leurs rêves ceux qui sont endormis.
Tout à coup la série des boutiques qui occupait mes yeux se coupa à l’angle de la place : la voix de la foule devint plus vaste, plus glapissante, plus joyeuse encore ; la charrette s’arrêta subitement, et je faillis tomber la face sur les planches

Adapté de Victor Hugo, Le Dernier jour d’un condamné, chapitre XLVIII

QUESTIONS

I Le voyage en charrette

1. A quelle forme de discours appartient ce texte? Justifiez votre réponse.

2.a. où se passe la scène?
b. Retracez, en relevant les indices de lieu, le parcours de la charrette du début jusqu'à la fin du texte
c. Quels éléments du décor marquent symboliquement le destin du condamné?

3. Expliquez l'expression « le fatal quai » (l.17).

4. De la ligne 17 à la ligne 26:
a. relevez les mots qui appartiennent au champ lexical du bruit.
b. pourquoi insiste-t-on sur le bruit dans ce passage ?

5.«Mais chaque cahot de la dure charrette me secouait. Puis tout à coup je me sentis un grand froid. La pluie avait traversé mes vêtements, et mouillait la peau de ma tête à travers mes cheveux coupés et courts. » (l. 12-13)
a. Quels sont les temps verbaux que l'on trouve dans ce passage ?
b. Justifiez l'emploi de chaque d'eux.

6. A partir de l'observation des temps verbaux, des indices de temps et de l'ordre de la narration, quelle remarque peut -on faire sur le rythme du récit?

II. Le narrateur

7. Relevez quelques pronoms personnels. A quelle personne la narration est-elle faite?

8. Pour raconter cette scène, quel type de focalisation est adopté? Relevez dans les trois premiers paragraphes des indices qui vous permettent de justifier votre réponse.

9. Expliquer le sens du verbe «défaillir » (l.7)

10. «ma nuque resta paralysée et d’avance comme morte. » (l. 29-30) : Expliquez le sens de cette phrase.

11.
a. Quelle est l'opinion du narrateur sur la foule? Relevez quelques adjectifs pour justifier votre réponse.
b. Quelle est la spécificité de ces adjectifs?

S'IL VOUS PLAIT J'AI VRAIMENT BESOIN D'AIDE J'AI BEAUCOUP DU MAL A REPONDRE. JE REMERCIE D'AVANCE A CEUX QUI M'AIDERONT : ) .


Répondre :

bonsoir

1)

Ce texte est le journal intime d'un condamné : c'est le récit de ses dernières heures .

Ce texte appartient au type de discours narratif

2)

a)

le scène se passe à Paris

b)

La charrette entre sur le Pont -Au -Change

et suit le fatal quai ( quai qui longe la seine )

elle passe devant la tour de Notre-Dame

et passe dans une rue commerçante ( boutiques, enseignes ..)

la charrette arrive à l’angle de la place : il s'agit de la place de Grève où se trouve la guillotine.


c) éléments du décor qui marque le destin du condamné

Fatal quai

deux monstres de pierre

crucifix


3)

l'auteur emploie le terme « fatal quai »

car c'est le dernier chemin emprunté par le condamné :

Il s'agit du quai qui le conduit vers la place de Grève où il sera guillotiné , donc qui le conduit à la mort.


4)

a)

le tumulte

cris de pitié

cris de joie,

les rires

des plaintes,

les voix

du bruit

une rumeur

résonnait

un écho

b)

on insiste sur le bruit pour montrer les conditions horribles dans lesquelles le condamné est conduit à la mort.

5)

temps verbaux

secouait ; mouillait → imparfait car l'action se prolonge dans le temps

je me sentis → passé simple car c'est une sensation soudaine, inattendue

avait traversé → plus que parfait car l'action est antérieure aux autres.


6) rythme du récit

le récit est plus lent au début

puis l'action s'accélère vers la fin du texte.

les actions se succèdent et sont plus coutes

"tout d'un coup"; "subitement"  ( dernières lignes)


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