Parenthèse d’une vie neurasthénique
Un petit séjour à la Martinique
Réveilla en moi le plaisir des cinq sens
Véritables offrandes de la Providence.
Sur l’instant, à peine remis de l’atterrissage
L’odorat fut cueilli par cette fragrance
Parfum envoutant : robuste et sauvage
Même Grenouille l’aurait trouvée d’appétence
Puis le soir apparu et en guise de bienvenu
Voilà que l’on en vient à flatter mon palais
Et ainsi, de mes lèvres à peine humectées
Fleurie la saveur de ce rhum tant attendu
Nuit chaude et fiévreuse en lieu de repos
Me voilà reparti, arpentant la Caravelle
Bien m’en a pris car à ma vue se révèlent
Des paysages sublimes et monumentaux
Mais cette marche sous ce soleil en plein essor
Vient m’alerter car un de mes sens est à l’agonie
Vite ! Tête la première dans cette baie du Trésor
Ouf ! Le contact de l’eau fraîche lui sauva la vie
Alors, m’abreuvant de plaisirs et d’opportunités
Nous prîmes d’assaut Fort de France le Fameux !
Duo épique à l’encontre de ses Martiniquais
Qui délectent mes oreilles de leur phraser mélodieux
Et c’est ainsi qu’en un temps hebdomadaire
Mes 5 cinq sens recouvrèrent toute leur vitalité
Et sans doute mu par l’aura d’Aimé Césaire
Voilà que je me prendrais pour un parolier ?!?!
