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Les théories scientifiques sont censées décrire la réalité l'esprit serait entièrement guidé.
Possibilité de théories scientifiques entièrement créées par un esprit libre.
Les théories scientifiques sont des créations de l'esprit mais ne sont pas libres.
Les théories scientifiques sont censées décrire la réalité l'esprit serait entièrement guidé.
Possibilité de théories scientifiques entièrement créées par un esprit libre.
Les théories scientifiques sont des créations de l'esprit mais ne sont pas libres.
Bonjour,
Quelques petites idées...
Dans le cadre du parallélisme spinozien, "L’homme est conscient de ses désirs mais pas des causes (physiologiques) qui les déterminent". Beaucoup de lecteurs (neurologues, passés et présents) de Spinoza interprètent alors sa théorie dans un sens matérialiste : les états mentaux sont les reflets inconscients d’états cérébraux, on peut donc parler d’un inconscient neuronal (selon l’expression de JP Changeux) qui sous-tend l’ensemble de la vie mentale.
Freud, neurologue de formation, précise cependant cette idée, effectivement, ce ne sont pas seulement les causes physiologiques des désirs qui échappent à notre conscience (les états physiologiques dont ils sont les reflets psychologiques), certains désirs eux-mêmes lui échappent. Freud fait donc l’hypothèse d’un inconscient psychique, qui constitue comme une antichambre, une zone obscure entre l’inconscient physiologique et la conscience psychologique. Il n’est pas le premier à le faire : c’est même une idée en vogue chez bon nombre d’intellectuels allemands qui le précèdent de peu, comme Schopenhauer (pour qui la racine du comportement humain, c’est la "volonté (subconsciente) de vivre", une sorte de désir primordial dont les désirs conscients ne sont que des manifestations dérivées) ; mais il est l’un des premiers à s’efforcer de lui donner un contenu rigoureux et précis, et de l’explorer de manière scientifique (on verra ce qu’il en est de cette prétention : Freud n’a-t-il été qu’un philosophe – intéressant mais spéculatif - de plus, ou le premier savant à avoir cartographié l’inconscient psychique ?
Si la création de l'esprit est le produit d’un conflit intérieur (inconscient) entre ça et surmoi, cela implique que l’enfant en bas-âge n’a pas d’inconscient. Selon Freud, l’enfant a bien des pulsions : il y a une sexualité infantile précoce, qui se manifeste dès cinq ans par un désir pour le parent de sexe opposé, accompagné d’un désir de mort pour le parent de même sexe. Ce désir va être refoulé par l’éducation morale, mais pourra se manifester à l’âge adulte sous la forme de certaines pathologies mentales ou de certains traits de personnalité.
Les désirs refoulés ont beau être inconscients, ils conservent néanmoins toute leur vivacité, et ils parviennent à s’exprimer à la conscience de manière déformée : dans les rêves ; les actes manqués ; la personnalité même d’un individu (ses orientations sexuelles, mais aussi ses dispositions intellectuelles ou artistiques via la sublimation ; enfin, par divers symptômes pathologiques, notamment les symptômes dits « hystériques ». Seuls ces derniers correspondent à des pathologies mentales au sens strict. Mais entre la maladie et la santé mentales, il n’y a qu’une différence de degré : tous les hommes ont un inconscient, aucun n’est à l’abri d’un acte manqué ou d’un rêve étrange et récurrent. Les symptômes pathologiques ne sont que des formes aggravées de symptômes plus anodins.
Dans le sommeil, l’activité mentale diminue, et le surmoi relâche ainsi sa garde et sa censure. L’activité pulsionnelle inconsciente, elle, conserve une certaine vivacité, en rapport avec l’activité libidinale du corps, et peut donc s’exprimer à la conscience plus librement. La vigilance résiduelle du surmoi la contraint néanmoins à une forme de travestissement. On distingue ainsi le contenu manifeste du rêve (contenu conscient, plus ou moins incongru et énigmatique) de son contenu latent (son sens pulsionnel inconscient). Le contenu manifeste correspond à la fois à l’exhibition et à la dissimulation de la pulsion inconsciente. Tout rêve ne dissimule pas un contenu latent : certains rêves sont manifestement des accomplissements de désirs (chez les enfants notamment, dont les mécanismes du refoulement ne sont pas encore installés) ; certains rêves curieux ne sont que des expressions d’un état physiologique (rêver d’un pays froid parce que l’on a froid…). Mais chez l’adulte, tout rêve d’allure énigmatique sans cause physiologique immédiate est un accomplissement de désir voilé. Cela vaut même pour les cauchemars (que Freud interprète comme des rêves d’angoisse par rapport à un désir refoulé cherchant à s’exprimer) ou pour les rêves présentant toutes les apparences d’un désir contrarié.
Quelques petites idées...
Dans le cadre du parallélisme spinozien, "L’homme est conscient de ses désirs mais pas des causes (physiologiques) qui les déterminent". Beaucoup de lecteurs (neurologues, passés et présents) de Spinoza interprètent alors sa théorie dans un sens matérialiste : les états mentaux sont les reflets inconscients d’états cérébraux, on peut donc parler d’un inconscient neuronal (selon l’expression de JP Changeux) qui sous-tend l’ensemble de la vie mentale.
Freud, neurologue de formation, précise cependant cette idée, effectivement, ce ne sont pas seulement les causes physiologiques des désirs qui échappent à notre conscience (les états physiologiques dont ils sont les reflets psychologiques), certains désirs eux-mêmes lui échappent. Freud fait donc l’hypothèse d’un inconscient psychique, qui constitue comme une antichambre, une zone obscure entre l’inconscient physiologique et la conscience psychologique. Il n’est pas le premier à le faire : c’est même une idée en vogue chez bon nombre d’intellectuels allemands qui le précèdent de peu, comme Schopenhauer (pour qui la racine du comportement humain, c’est la "volonté (subconsciente) de vivre", une sorte de désir primordial dont les désirs conscients ne sont que des manifestations dérivées) ; mais il est l’un des premiers à s’efforcer de lui donner un contenu rigoureux et précis, et de l’explorer de manière scientifique (on verra ce qu’il en est de cette prétention : Freud n’a-t-il été qu’un philosophe – intéressant mais spéculatif - de plus, ou le premier savant à avoir cartographié l’inconscient psychique ?
Si la création de l'esprit est le produit d’un conflit intérieur (inconscient) entre ça et surmoi, cela implique que l’enfant en bas-âge n’a pas d’inconscient. Selon Freud, l’enfant a bien des pulsions : il y a une sexualité infantile précoce, qui se manifeste dès cinq ans par un désir pour le parent de sexe opposé, accompagné d’un désir de mort pour le parent de même sexe. Ce désir va être refoulé par l’éducation morale, mais pourra se manifester à l’âge adulte sous la forme de certaines pathologies mentales ou de certains traits de personnalité.
Les désirs refoulés ont beau être inconscients, ils conservent néanmoins toute leur vivacité, et ils parviennent à s’exprimer à la conscience de manière déformée : dans les rêves ; les actes manqués ; la personnalité même d’un individu (ses orientations sexuelles, mais aussi ses dispositions intellectuelles ou artistiques via la sublimation ; enfin, par divers symptômes pathologiques, notamment les symptômes dits « hystériques ». Seuls ces derniers correspondent à des pathologies mentales au sens strict. Mais entre la maladie et la santé mentales, il n’y a qu’une différence de degré : tous les hommes ont un inconscient, aucun n’est à l’abri d’un acte manqué ou d’un rêve étrange et récurrent. Les symptômes pathologiques ne sont que des formes aggravées de symptômes plus anodins.
Dans le sommeil, l’activité mentale diminue, et le surmoi relâche ainsi sa garde et sa censure. L’activité pulsionnelle inconsciente, elle, conserve une certaine vivacité, en rapport avec l’activité libidinale du corps, et peut donc s’exprimer à la conscience plus librement. La vigilance résiduelle du surmoi la contraint néanmoins à une forme de travestissement. On distingue ainsi le contenu manifeste du rêve (contenu conscient, plus ou moins incongru et énigmatique) de son contenu latent (son sens pulsionnel inconscient). Le contenu manifeste correspond à la fois à l’exhibition et à la dissimulation de la pulsion inconsciente. Tout rêve ne dissimule pas un contenu latent : certains rêves sont manifestement des accomplissements de désirs (chez les enfants notamment, dont les mécanismes du refoulement ne sont pas encore installés) ; certains rêves curieux ne sont que des expressions d’un état physiologique (rêver d’un pays froid parce que l’on a froid…). Mais chez l’adulte, tout rêve d’allure énigmatique sans cause physiologique immédiate est un accomplissement de désir voilé. Cela vaut même pour les cauchemars (que Freud interprète comme des rêves d’angoisse par rapport à un désir refoulé cherchant à s’exprimer) ou pour les rêves présentant toutes les apparences d’un désir contrarié.
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