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Le 6 février 1934, une manifestation composée d’associations d’anciens combattants et de ligues d’extrême droite est organisée contre le nouveau gouvernement radical d’Édouard Daladier, dans un contexte de crise économique et de montée des totalitarismes en Europe, et sur fond de scandales financiers et politiques tels que l’Affaire Stavisky. La manifestation dégénère au moment où le cortège tente d’investir l’Assemblée nationale : le bilan est de 16 morts. Le « danger fasciste » entraîne le rassemblement des radicaux, des socialistes et des communistes (Front populaire). Certains mouvements d’extrême-droite se radicalisent encore.
Plusieurs courants historiographiques s’affrontent quant à une contagion du fascisme dans la France des années 30. Dans la lignée de René Rémond (1918-2007), certains historiens hésitent quant à la présence d’un véritable fascisme français dans les années 30. L’historien Zeev Sternhell souligne pour sa part l’existence d’un préfascisme français dès la fin du XIXe siècle. Pour Robert Soucy ou Ernst Nolte, le fascisme français s’est nourri entre autres de l’idéologie maurassienne.
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