Quand soudain des tirs incessants et venus de nulle part tuent le
bourreau et quelques gardes armés. Un enfant assis sur les épaules de
son père, perdu parmi tant de monde s'écrie en montrant du doigt, "c'est
l'équipage de Sparrow, fuyez !".
Une cohue générale se forme, la
population venue nombreuse pour assister à ce spectacle qui animait pour
un jour leur vie monotone, tente à tout prix de s'échapper des lieux.
Les
chevaux de la cavalerie policière, exténués et horrifiés par tant de
bruit et de mouvement de foule, sombrent dans la folie et tentent
eux-mêmes de se sauver en jetant déloyalement au sol leurs maîtres qui
essaient désespérément de calme la situation.
Les troupes au sol et
les rares cavaliers restants se mobilisent pour arrêter les ennemies,
mais impossible face à ce raz-de-marée humain qui les ralentissent face
aux pirates, les échanges de tirs continuent tout de même.
Les gens
pris par leur instinct primordial de survie, perdent toute humanité et
s'écrasent les uns sur les autres, piétinants même à mort et avec
animosité les nombreuses et pauvres personnes qui trébuchèrent.
Profitant de la panique des personnes étourdies
par tant de violence, Sparrow quitte discrètement la scène et se fait
escorter à cheval par quelques un de ses fidèles compagnons jusqu'au
port, où l'attend son navire fraîchement délivré d'une réquisition.
Pendant
ce temps, en ville, l'équipage resté à terre s'adonne au pillage et à
la destruction des banques, des commerces et même des tavernes. Certains
d'entre-eux, assoiffés par autant de temps passés sans goûter aux
plaisirs de la chair, n'hésitent pas à capturer les plus belles jeunes
femmes qui puissent passer par malheur sur leur chemin.
Les forces
locales, submergées, se sont retranchées dans un fort situé au-dessus
d'une colline dominant la cité, et attendent le départ des assaillants
bien trop nombreux.
Après trois jours d'occupation, les marins décident de décamper et de mettre cap vers d'autres horizons.
Sparrow,
rétabli de ses blessures, se réjouit à la vue de sa troupe venue en
fanfaron, fredonnant le chant de la victoire, suivie par d’inestimables
et innombrables butins de guerre, de sacs de jute entier remplis d'or,
d'armes, de tonneaux d'eau-de-vie et de vin, de nourritures et de
femelles.
Les navires quittent enfin la pauvre cité, ruinée et
incendiée, où se lamente peuple et souverain, face à ce carnage, face à
ce destin.
Ainsi va le redoutable Jack Sparrow, que nul ne put arrêter, vers de nouveaux cieux...
