Bonjour,
Le cas de la déforestation de la forêt amazonienne est complexe, il comprend une multitude d’enjeux qui se confrontent et qui amènent à se poser la question si l’exploitation de la forêt est possible sans engendrer sa destruction. Pour aller dans la même logique, il est possible de se questionner si la protection de la forêt nuit nécessairement au développement économique. L’identification des valeurs, normes, lois et traditions permet de mieux comprendre la problématique et les enjeux reliés à la déforestation en Amazonie. Alors que la communauté internationale s’inquiète du problème environnemental qui touche l’ensemble de la planète, la forêt amazonienne conserve malgré tout une forte valeur marchande. Il est en effet paradoxal de savoir que la forêt amazonienne est considérée comme le «poumon de la terre», et que les brûlis font du Brésil le 4e plus grand émetteur de carbone mondial.
Il y a donc confrontation entre une valeur de type environnementale ou écologiste, qui opte pour la préservation de la forêt et de son écosystème, et une valeur de type économique qui caractérise l’appât du gain. Étant le premier exportateur de bœuf au monde, l‘économie d’élevage du bétail pousse à une accélération de la déforestation. L’élevage serait responsable, selon Greenpeace, de près de 80% de la déforestation en Amazonie.
La déforestation entraînerait à court terme, une augmentation de l’indice de développement humain (IDH), mais dévaluerait une fois le déboisement accompli dans la région. L’agriculture sur brûlis est une pratique traditionnelle, qui fait partie de la culture autochtone de la région amazonienne depuis plusieurs siècles. Or, cette pratique se voit maintenant confrontée aux valeurs écologiques de notre époque. Bien qu’il y ait une volonté au niveau international de préserver la biodiversité amazonienne, le marché international provoque une forte pression sur les régions locales qui intensifient l’exploitation forestière.
