Le discours de Cicéron est ce qu'on nomme un exorde ( première partie d'un discours ) comminatoire, c'est-à -dire qui contient une menace à peine voilée.
Dans un premier temps, l'orateur interpelle Catilina en insistant sur l'audace de dernier alors qu'il est l'objet de toutes les défiances à Rome.
En dépit du fait que le complot qu'il a ourdi a été éventé, il persiste en ses actions néfastes pour Rome au mépris des honnêtes gens, défiant les rondes de nuit.
Appelant les sénateurs à témoins, l'orateur s'étonne que ces accusations n'aient eu aucun effet sur le comploteur - qui a dressé une liste de gens à assassiner et qui continue à se rendre au Sénat comme si de rien n'était - et ses complices identifiés.
Cicéron manie bien l'ironie à l'égard de son adversaire en l'interpellant, s'adressant à Catilina. Ses arguments sont des attaques directes contre ce dernier accusé de sédition envers la République.
On suit bien le rythme du discours de Cicéron qui passe de l'argumentation ironique à la mise en accusation.
La suite se poursuit par une évocation des Pères fondateurs, une imploration - on sent de l'émotion intense en ses propos -à rappeler leurs souvenirs en ces instants difficiles pour Rome.
