Oh mon amour, si seulement!
Saurais-tu combien d'heures j'ai passées,seul, à t'écouter inlassablement par les travers de mon imagination déformée?
Serais-tu capable d'imaginer quelle douleur ce fût, lorsqu'à son tour mon esprit a appris à se convaincre de ta mort soudaine?
La dure réalité, tragique, de cette fort triste nouvelle m'a frappée en plein coeur lorsque, au gré de mes dérivations fantasques je t'imaginais au palier de la vie et de la mort, ni femme ni fantôme réellement.
A ce moment, j'eus tout aussi bien dû tuer le Cerbère afin de te rejoindre que cela n'aurait été qu'une passade, un semblant de bravoure, car sans toi ma bien-aimée je ne suis plus rien, rien qu'une coquille vide attendant à son tour que la grande Faucheuse vienne la récupérer du tranchant de sa faux. Pourquoi? Aucune douleur en ce monde terne ne me fit autant souffrir que celle de ta perte, pourtant Dieu sait que j'en ai subi!
Si mon âme ne rejoint prochainement la tienne, je doute que la vie me restera longtemps...
ca te va?
