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Bonsoir, svp aider moi à dire ce que vous avez compris du texte avec vos propres mots, NE PAS FAIRE COPIE COLLE DU TEXTE.Merci d'avance
voici le texte :Et pourtant, il y a mille raisons qui m'empêchent d'écrire et qui me tiraillent encore à cette heure, et qui m'entraveront encore demain et les autres jours.
D'abord, une espèce de paresse qui sera dure à vaincre. Écrire, et écrire comme je le veux, c'est-à-dire avec une sincérité complète, en ne pensant jamais que d'autres liront, afin de ne pas fausser son attitude, écrire toute la réalité et les choses tragiques que nous vivons en leur donnant toute leur gravité nue sans déformer par les mots, c'est une tâche très difficile et qui exige un effort constant.
Il y a ensuite une répugnance très grande à se concevoir comme « quelqu'un qui écrit », parce que pour moi, peut-être à tort, écrire implique un dédoublement de la personnalité, sans doute une perte de spontanéité, une abdication (mais ces choses-là sont peut-être des préjugés).
Puis il y a aussi l'orgueil. Et cela, je n'en veux pas. L'idée qu'on puisse écrire pour les autres, pour recevoir les éloges des autres, me fait horreur.
Peut-être aussi y a-t-il le sentiment que « les autres » ne vous comprennent pas à fond, qu'ils vous souillent, qu'ils vous mutilent, et qu'on se laisse avilir comme une marchandise.
Inutilité ?
Et par moments aussi, le sens de l'inutilité de tout cela me paralyse. Quelquefois, je doute, et je me dis que ce sens de l'inutilité n'est qu'une forme d'inertie et de paresse, car en face de tous ces raisonnements se dresse une grande raison qui, si je me convaincs de sa validité, deviendra décisive : j'ai un devoir à accomplir en écrivant, car il faut que les autres sachent. À chaque heure de la journée se répète la douloureuse expérience qui consiste à s'apercevoir que les autres ne savent pas, qu'ils n'imaginent même pas les souffrances d'autres hommes, et le mal que certains infligent à d'autres. Et toujours j'essaie de faire ce pénible effort de raconter. Parce que c'est un devoir, c'est peut-être le seul que je puisse remplir. Il y a des hommes qui savent et qui se ferment les yeux, ceux-là, je n'arriverai pas à les convaincre, parce qu'ils sont durs et égoïstes, et je n'ai pas d'autorité. Mais les autres, ceux qui ne savent pas, et qui ont peut-être assez de cœur pour comprendre, ceux-là, je dois agir sur eux.
Car comment guérira-t-on l'humanité autrement qu'en lui dévoilant d'abord toute sa pourriture, comment purifiera-t-on le monde autrement qu'en lui faisant comprendre l'étendue du mal qu'il commet ? Tout est une question de compréhension. C'est cette vérité-là qui m'angoisse et me tourmente. Ce n'est pas par la guerre que l'on vengera les souffrances : le sang appelle le sang, les hommes s'ancrent dans leur méchanceté et dans leur aveuglement. Si l'on arrivait à faire comprendre aux hommes mauvais le mal qu'ils font, si on arrivait à leur donner la vision impartiale et complète qui devrait être la gloire de l'être humain ! Je me suis trop souvent disputée avec ceux qui m'entourent à ce sujet, avec mes parents, qui ont sans doute plus d'expérience que moi. […]
Il faudrait donc que j'écrive pour pouvoir plus tard montrer aux hommes ce qu'a été cette époque. Je sais que beaucoup auront des leçons plus grandes à donner, et des faits plus terribles à dévoiler. Je pense à tous les déportés, à tous ceux qui gisent en prison, à tous ceux qui auront tenté la grande expérience du départ. Mais cela ne doit pas me faire commettre une lâcheté, chacun dans sa petite sphère peut faire quelque chose. Et s'il le peut, il le doit.
Seulement, je n'ai pas le temps d'écrire un livre. Je n'ai pas le temps, je n'ai pas le calme d'esprit nécessaire. Et je n'ai sans doute pas le recul qu'il faut. Tout ce que je peux faire, c'est de noter les faits ici, qui aideront plus tard ma mémoire si je veux raconter, ou si je veux écrire.
Extrait du Journal d’Hélène Berr 1942-1944


Répondre :

Salut

alors ce que je comprends c'est que cette femme voudrait écrire un livre pour faire changer les mentalités .Malheureusement elle à peur de le faire maintenant pour diverses raisons  , par peur de mal faire et d'être incomprise et elle à peur de ne pas assez être honnête envers ce qu'elle pense vraiment , peur de ne pas faire comprendre à tous le monde ce quelle veut faire passer comme message .En gros elle est paralysé de peur de l' échec . donc elle préfère attendre d'être plus sage ou plus prête pour écrire son livre  .

voilà en gros se que j'ai compris