Bonjour,
Quelques idées :
Les enjeux financiers
- Financement des retraites par un nombre moins important d’actifs. En effet le vieillissement de la population pose un certains nombres de difficultés à nos systèmes sociaux.
- Lutte contre la paupérisation de retraités
- Adoption de mesures générales et particulières pour assurer le défi financier que représentent la dépendance des personnes âgées et le vieillissement de la population en général.
- La dépendance n’inquiète pas dans une projection individuelle mais elle génère dans sa compréhension collective des questions quant à sa soutenabilité financière à long terme. En effet l’espérance de vie augmente, la natalité est en baisse, le chômage persiste, et l’avenir de la sécurité sociale est mis en péril.
Les enjeux matériels
- La question des personnes âgées se pose aujourd’hui en termes de dépendance et d’indépendance, de validité ou invalidité.Bas du formulaire
- La prise en charge des moins mobiles ou l’offre de services à domicile. C’est devenu une préoccupation majeure de nos sociétés. Longtemps cantonnée à des aspects strictement médicaux, elle se veut aujourd’hui multidimensionnelles et implique une évolution et une adaptation tant des dispositifs institutionnels ou d’hébergement que des dispositifs de proximité ou d’aide et de soins à domicile.
- La vieillesse n’a pas la cote mais elle reste acceptable comme elle est l’unique chemin pour vivre longtemps, par contre la dépendance, pourtant une conséquence normale du vieillissement, est appréhendée avec angoisse. Le but est de rester indépendant, d’avoir toute sa tête, de pouvoir décider seul, de pouvoir rester chez soi…
- La dépendance implique des difficultés au quotidien pour assumer des gestes simples et si souvent exécutés : se laver, s’habiller, se préparer un repas, d’où les enjeux de nos sociétés de les aider car la dépendance n’est pas un état mais un processus où l’autre intervient nécessairement. La dépendance pose aussi au bout d’un temps, la question de l’adéquation du lieu de vie.
Les enjeux moraux
- Il est difficile de définir la place et le rôle des personnes âgées, même eux ont des difficultés. Les vieilles personnes ressentent l’ambivalence de leur situation, prises entre la revendication du droit à profiter pleinement d’une retraite méritée après une longue vie de travail, et le regret parfois de n’être pas plus utile après le départ à la retraite. Le bien-être d’une personne âgée peut se détériorer très vite quand son entourage proche se transforme. Dans les années 60, un ouvrier sur deux ne passait pas sa première année de retraite. Délitement des valeurs d’intégration, le travail est une valeur d’intégration.
- La vieillesse est vue différemment entre les hommes et les femmes, elle est sexuée, un homme mûrit, une femme vieillit. C’est plus difficile à accepter pour les femmes, refus des cheveux blancs, des rides. Donc on utilise cela au niveau économique, on valorise les vieux quand ils consomment.
- La vieillesse est vécue différemment entre riches et pauvres, les ouvriers vieillissent moins biens, à cause des conditions de travail etc. Possibilités pour les riches de payer une maison de retraite, ou une aide à domicile etc.
- Les vieux ont beaucoup d’activité, leurs loisirs sont multiples, ils fournissent des ressources économiques pour un pays, avec par exemple résidence secondaire au bord de la mer, multiples excursions, sorties avec les petits enfants.
Les femmes s’excluaient elles-mêmes avec la ménopause.
La place réservée à la vieillesse a beaucoup évolué, surtout durant le XXème siècle à cause duvieillissement de la population des sociétés développées, ainsi de nouveaux enjeux liés à ce troisième âge ont été les préoccupations majeures des sociétés actuelles. Ces enjeux doivent trouver des solutions aux questions financières liées au vieillissement de la population, mais aussi aux questions matérielles qui tiennent à la dépendance de certaines personnes âgées diminuées, et enfin aux questions morales sur la difficulté pour certains d’accepter le vieillissement, et la diminution des capacités physiques. Il est difficile de gérer tout cela puisque la vieillesse est vue comme l’aboutissement, mais dans longtemps, en effet on a tendance à penser que c’est loin, que l’on est pas concerné, ce qui explique le peu de mesures prises durant un certain temps pour pallier aux difficultés rencontrées par les personnes âgées. Le fossé entre les générations a tendance à se renforcer, ce qui n’est pas une solution pour diminuer les ressentiments moraux des personnes âgées. Quant à savoir à quoi pourrait ressembler le vieillard du XXIème siècle, Jean-Pierre Bois, un historien, se fait rêveur : "il sera méthodique et électronique, entouré de lumières et boutons qu'il saura parfaitement utiliser". La question persistante est celle du fossé entre les générations, avec de moins en moins de contact entre celles-ci, qui pourrait aboutir à une mort sociale qui précéderait de loin la mort biologique.
