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CollègeFrançais 5+3 pts


Bonjour à tous, j'ai vraiment besoin d'aide svp !! juste quelques questions!!
Merci d'avance!
C'EST LA TRANCHEE
A travers la voix d'un poilu fictif, Henri Barbusse retrace son expérience personnelles, le quotidien d'un soldat au cœur du premier conflit mondial.
Il ne pleut pas, mais tout est mouillé, suintant, lavé, naufragé, et la lumière blafarde a l’air de couler.
On distingue de longs fossés en lacis où le résidu de nuit s’accumule. C’est la tranchée. Le fond en est tapissé d’une couche visqueuse d’où le pied se décolle à chaque pas avec bruit, et qui sent mauvais autour de chaque abri, à cause de l’urine de la nuit. Les trous eux-mêmes, si on s’y penche en passant, puent aussi, comme des bouches.
Je vois des ombres émerger de ces puits latéraux, et se mouvoir, masses énormes et difformes : des espèces d’ours qui pataugent et grognent. C’est nous.
Nous sommes emmitouflés à la manière des populations arctiques. Lainages, couvertures, toiles à sac, nous empaquettent, nous surmontent, nous arrondissent étrangement. Quelques-uns s’étirent, vomissent des bâillements. On perçoit des figures, rougeoyantes ou livides, avec des salissures qui les balafrent, trouées par les veilleuses d’yeux brouillés et collés au bord, embroussaillées de barbes non taillées ou encrassées de poils non rasés.
Tac ! Tac ! Pan ! Les coups de fusil, la canonnade. Au-dessus de nous, partout, ça crépite ou ça roule, par longues rafales ou par coups séparés. Le sombre et flamboyant orage ne cesse jamais, jamais. Depuis plus de quinze mois, depuis cinq cents jours, en ce lieu du monde où nous sommes, la fusillade et le bombardement ne se sont pas arrêtés du matin au soir et du soir au matin. On est enterré au fond d’un éternel champ de bataille ; mais comme le tic-tac des horloges de nos maisons, aux temps d’autrefois, dans le passé quasi légendaire, on n’entend cela que lorsqu’on écoute.
Une face de poupard, aux paupières bouffies, aux pommettes si carminées qu’on dirait qu’on y a collé de petits losanges de papier rouge, sort de terre, ouvre un œil, les deux ; c’est Paradis. La peau de ses grosses joues est striée par la trace des plis de la toile de tente dans laquelle il a dormi la tête enveloppée.
Il promène les regards de ses petits yeux autour de lui, me voit, me fait signe et me dit :
— Encore une nuit de passée, mon pauv’vieux.
— Oui, fils, combien de pareilles en passerons-nous encore ?
Il lève au ciel ses deux bras boulus. Il s’est extrait, à grand frottement, de l’escalier de la guitoune, et le voilà à côté de moi. Après avoir trébuché sur le tas obscur d’un bonhomme assis par terre, dans la pénombre, et qui se gratte énergiquement avec des soupirs rauques, Paradis s’éloigne, clapotant, cahin-caha, comme un pingouin, dans le décor diluvien.
Les questions :
1. les soldats qui étaient affecte depuis un long moment dans les tranchées étaient nommes les << poilus >> par les civils. Relevez des éléments du texte qui peuvent expliquer ce surnom.
2. Proposez des adjectifs pour qualifier la tranchée telle qu'elle peut être perçue par les différents sens : la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher.
3. a. Relevez un passage au présent d'énonciation un autre dans lequel le présent exprime une habitude.
b. Quelles impressions ces deux valeurs du présent produisent-elles sur le lecteur ?
4. << Tac ! Tac ! Pan ! Les coups de fusil, la canonnade. >> (l.17)
Comment ces phrases sont-elles construites? En quoi donnent-elles au récit l'aspect d'un témoignage vivant ?
Si possible répondre à ces questions aussi :) :
5. Relisez les lignes 1 à 24. Montrez que ce passage est descriptif.
6. Citez les procédés descriptifs utilisés pour décrire les poilus des lignes 1 à 16 ( type de verbes, temps du récit, expansion du nom) en vous appuyant sur des exemples.
7. a. Quel pronom personnel est employé a plusieurs reprises pour designer le groupe de soldats ?
b. Quels termes Paradis et le narrateur utilisent-t-ils pour s'interpeller ? Quel sentiment semble unir ces soldats ?
8. De << Le sombre et flamboyant orage >> (.19) à << champ de bataille >> (l. 22) sur quel aspect de la situation le narrateur insiste-t-il ? Justifiez votre réponse en vous appuyant précisément sur les termes et expressions de ce passage.
9. Relevez tous les mots qui montrent que ces soldats vivent enterrés. Que veut souligner le narrateur


Répondre :

On les surnomme les « poilus à cause de leurs « barbes non taillées » et de leurs «  figures encrassées de poils non rasés » .En effet ils ne pouvaient pas se raser pendant la guerre cela explique qu’à leur retour chez eux ils aient une barbe très longue et que les civils les surnomment comme cela .
Henri Barbusse emploie des adjectifs péjoratifs pour décrire la tranchée . « Tout est mouillé ,suintant « .La tranchée « sent mauvais [...] à cause de l’urine de la nuit « .Les soldats étaient « dans la pénombre « et marchaient sans cesse sur une « couche visqueuse « .
Je sais pas si c’est bien mais j’espère que l’idée est là !