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Bonsoir
L'emprunt de mots au latin a produit de nombreux doublets lexicaux : la langue française venant du latin par une lente évolution, tout mot emprunté à la langue-mère classique et introduit artificiellement dans le lexique est susceptible de rencontrer son double provenant, après une plus ou moins longue évolution, du même mot latin introduit plus tôt voire hérité directement. Ce processus a été constant durant le Moyen Âge, en ancien français. D'autre part, la relatinisation de la langue française intervenue à la Renaissance (surtout visible au xvie siècle), époque à laquelle on a importé des mots latins francisés dits savants le plus souvent employés dans des domaines techniques ou dans un vocabulaire littéraire, a aussi donné naissance à de nombreux doublets. On nomme la forme issue du latin vulgaire « doublet populaire », celle introduite artificiellement dans la langue à partir du latin classique ou ecclésiastique « doublet savant ».
L'emprunt de mots au latin a produit de nombreux doublets lexicaux : la langue française venant du latin par une lente évolution, tout mot emprunté à la langue-mère classique et introduit artificiellement dans le lexique est susceptible de rencontrer son double provenant, après une plus ou moins longue évolution, du même mot latin introduit plus tôt voire hérité directement. Ce processus a été constant durant le Moyen Âge, en ancien français. D'autre part, la relatinisation de la langue française intervenue à la Renaissance (surtout visible au xvie siècle), époque à laquelle on a importé des mots latins francisés dits savants le plus souvent employés dans des domaines techniques ou dans un vocabulaire littéraire, a aussi donné naissance à de nombreux doublets. On nomme la forme issue du latin vulgaire « doublet populaire », celle introduite artificiellement dans la langue à partir du latin classique ou ecclésiastique « doublet savant ».
Des formes comme fragile et frêle sont appelées des doublets parce qu’elles
proviennent d’un même mot latin. L’une des formes est l’aboutissement de la
forme ancienne, après évolution phonétique «en ligne directe» (FRAGILEM >
frêle), l’autre est un emprunt direct au latin, à une époque ultérieure (le plus
souvent Ă la renaissance) (FRAGILIS > fragile).
Mais les doublets ne sont pas des clones, c’est-à -dire qu’ils ne sont pas des copies
conformes. Ils ont le plus souvent des sens différents : plus concrets pour
les mots «populaires», plus abstraits pour les mots «savants».
Doublets formés au 16e siècle
ACER > aigre / âcre AMYGDALA > amande /
amygdale
ARTICULUM > orteil /
article
CAPSA > châsse / caisse CLAVICULUM >
cheville / clavicule
FRICTIONEM > frisson /
friction
MINISTERIUM > métier
/ ministère
PEDESTREM > piètre,
pitre / pédestre
POTIONEM > poison /
potion
RESPECTUM > répit /
respect
SCALA > échelle /
escalier
STRICTUM > étroit /
strict
Formations plus anciennes
(11e s)
ABSOLUTUM > absous /
absolu
(12e s)
ADVOCATUM > avoué /
avocat
(13e s)
CAPITALEM > cheptel /
capital
(14e s)
SINGULARIS > sanglier
/ singulier
(15e s)
CAPTIVUM > chétif /
captiv
Formations récentes
TRACTATUM > traité / tract AUSCULTARE > écouter / ausculter
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