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Phèdre partagée entre son amour passionné pour son beau fils Hippolyte et son rôle de reine qu'elle se doit d'honorer, se confie à Oenone pour vaincre son chagrin :
" Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue, un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; mes yeux ne voyaient plus , je ne pouvais parler ; je sentis tout mon corps, et transir et brûler."
Phèdre se sent coupable de son amour incestueux et ne peut en parler qu'à sa confidente. Seule face à elle-même, à un sort inéluctable d'aimer sans retour, un être vide de toute substance passionnelle
Ces vers sont éternels,
car vivre cette passion amoureuse d'une Phèdre qui déclare sa flamme, ses tourments jusqu'à l'agonie d'un amour impossible et sans retour demeure encore aujourd'hui actuels, devant un sujet tabou.
Les aveux de ses émois, d'un amour qui la détruit, qui la fait souffrir en silence jusqu'à l'obsession amoureuse,un autisme qui l'enferme dans un tsunami affectif qui la ronge...qu'elle ne peut exprimer.
Racine, a su mettre en scène un thème difficile. Quand on pense qu'il doutera de sa pièce " je n.ose espérer que cette pièce soit la meilleure de mes tragédies. Je laisse aux lecteurs et au temps à décider de son véritable prix ." Quelque siècle plus tard, toujours lu et toujours d.actualité quant aux sentiments de l'Amour
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