👤

bonjour... je voudrais savoir pourquoi la consommation de l'eau augmente-t-elle au Moyen-Orient ? merci.

Répondre :

La somme que les Américains dépensent chaque année dans l'achat de crèmes glacées - 11 milliards d'euros - suffirait à fournir de l'eau potable et garantir des installations sanitaires décentes à l'ensemble des pays pauvres. Cette équation triviale, formulée lors du Sommet de Johannesburg (26 août-4 septembre) par un délégué africain, n'en recouvre pas moins une réalité alarmante : aujourd'hui, la pénurie d'eau et sa mauvaise qualité constituent le premier facteur de mortalité dans le monde.

L'eau douce, dont 68 % est figée dans les glaciers et les neiges éternelles, ne représente que 2,5 % de l'eau sur Terre. La faible portion disponible pourrait cependant suffire aux besoins humains si elle n'était pas trop inégalement répartie, comme c'est le cas. Dix pays, en effet, concentrent 60 % des réserves (avec en tête le Brésil et la Russie), tandis que 80 pays (situés pour la plupart en Afrique et au Proche-Orient), représentant 40 % de la population mondiale, souffrent d'une grave pénurie.

A cette répartition naturelle hétérogène s'ajoute un facteur aggravant : les dégâts de l'activité humaine, qui ont empiré au cours des trente dernières années. Les villes, les industries et l'agriculture déversent sans relâche d'immenses quantités d'eau non traitée dans la nature, contaminant ainsi de l'eau potable. Aujourd'hui, la moitié environ des rivières et des fleuves mondiaux sont gravement pollués et donc source de maladies. Résultat : plus de 1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à une eau saine et 30 000 hommes sont chaque jour victimes de maladies liées à une eau souillée, tandis que 2,4 milliards ne bénéficient pas de structures d'assainissement permettant de filtrer l'eau. Sans compter que les eaux usées et autres déversements d'hydrocarbures et rejets de métaux lourds sont devenus la principale source de contamination, en volume, des mers et des océans, avec une répercussion sur la santé des hommes non moins inquiétante.