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La Romanisation c'est le processus d'assimilation, voire d'acculturation, rencontré dans les diverses régions conquises par Rome,
il s'agit de l'adoption par les vaincus du système politique et social, des coutumes et des différentes formes de culture émanant de Rome.
La première phase de romanisation se résume essentiellement à une conquête militaire, mais doit composer avec les rébellions qui marquent une certaine résistance. (En Gaule, l'insurrection menée par l'Arverne Vercingétorix en 52 av. J.-C)
Toutefois, comme le signale Jules César dans ses Commentaires de la guerre des Gaules, huit années ont suffis pour pacifier le pays (mais il aura fallut deux siècles pour pacifier la péninsule ibérique). Après la Pax Romana, l'arrivée d'immigrants d'origine romaine et italique s'établissant dans les cités permet l'émergence de foyers de diffusion culturelle, doublés de centres de contrôle politique et administratif. Les vétérans des légions, mais également des colons italiques en quête de nouvelles terres et de meilleures conditions de vie influent alors sur le processus de romanisation.
La seconde phase de la romanisation est liée à l'accession à la citoyenneté romaine. Pour les peuples italiques, ce sera chose faite au Ier s. av JC. Les Gaulois des villes obtiennent le droit de cité en 49 av. J.-C., permettant ainsi le ralliement des élites urbaines. Enfin en 212, l'empereur Caracalla élargit ce droit à tous les sujets libres de l'Empire, en vertu de la Constitutio Antoniniana. Ce droit de citoyenneté permet la mise en place d'un climat propice à l'acceptation de Rome.
La troisième phase est liée à l'assimilation culturelle : l'adoption de la langue latine dans tous les milieux reflète une tendance à l'uniformisation culturelle. Néanmoins, les régions conservent leurs dialectes ainsi que certaines coutumes et traditions culturelles. De même, la romanisation se manifeste par la pénétration de la religion romaine. Elle se traduit également par l'adoption des vêtements et du mobilier, des noms (praenomen, nomen et cognomen), par l'usage de la monnaie, du système métrique ainsi que par l'acceptation du droit romain qui supplante les coutumes tribales. L'adoption des pratiques commerciales romaines est favorisée par la construction des voies romaines pavées (permettant le désenclavement des provinces les plus reculées de l'Empire) et le développement des voies maritimes.Le processus de romanisation est renforcé par la fondation ou la restructuration des villes. Construites selon un plan en damier, les villes des colonies romaines comportent systématiquement un forum et des édifices symboliques de l'identité et de la culture romaine : amphithéâtres, thermes, temples, aqueducs. Le nouveau visage des villes permet d'amener progressivement et en douceur les populations aux pratiques des colonisateurs (voir Leptis Magna en Libye et les exemples locaux).
Limites à la Romanisation - Même si l'intégration de la Gaule par Rome a été une réussite presque totale, la romanisation n'a pas été générale dans tout l'Empire. Comment expliquer cet échec ? Deux éléments de réponse : 1 - le peu d'intérêt des Romains à contrôler et peupler des territoires pauvres et marginaux; 2 - parce que la domination romaine a parfois été plus nominale qu'effective.
il s'agit de l'adoption par les vaincus du système politique et social, des coutumes et des différentes formes de culture émanant de Rome.
La première phase de romanisation se résume essentiellement à une conquête militaire, mais doit composer avec les rébellions qui marquent une certaine résistance. (En Gaule, l'insurrection menée par l'Arverne Vercingétorix en 52 av. J.-C)
Toutefois, comme le signale Jules César dans ses Commentaires de la guerre des Gaules, huit années ont suffis pour pacifier le pays (mais il aura fallut deux siècles pour pacifier la péninsule ibérique). Après la Pax Romana, l'arrivée d'immigrants d'origine romaine et italique s'établissant dans les cités permet l'émergence de foyers de diffusion culturelle, doublés de centres de contrôle politique et administratif. Les vétérans des légions, mais également des colons italiques en quête de nouvelles terres et de meilleures conditions de vie influent alors sur le processus de romanisation.
La seconde phase de la romanisation est liée à l'accession à la citoyenneté romaine. Pour les peuples italiques, ce sera chose faite au Ier s. av JC. Les Gaulois des villes obtiennent le droit de cité en 49 av. J.-C., permettant ainsi le ralliement des élites urbaines. Enfin en 212, l'empereur Caracalla élargit ce droit à tous les sujets libres de l'Empire, en vertu de la Constitutio Antoniniana. Ce droit de citoyenneté permet la mise en place d'un climat propice à l'acceptation de Rome.
La troisième phase est liée à l'assimilation culturelle : l'adoption de la langue latine dans tous les milieux reflète une tendance à l'uniformisation culturelle. Néanmoins, les régions conservent leurs dialectes ainsi que certaines coutumes et traditions culturelles. De même, la romanisation se manifeste par la pénétration de la religion romaine. Elle se traduit également par l'adoption des vêtements et du mobilier, des noms (praenomen, nomen et cognomen), par l'usage de la monnaie, du système métrique ainsi que par l'acceptation du droit romain qui supplante les coutumes tribales. L'adoption des pratiques commerciales romaines est favorisée par la construction des voies romaines pavées (permettant le désenclavement des provinces les plus reculées de l'Empire) et le développement des voies maritimes.Le processus de romanisation est renforcé par la fondation ou la restructuration des villes. Construites selon un plan en damier, les villes des colonies romaines comportent systématiquement un forum et des édifices symboliques de l'identité et de la culture romaine : amphithéâtres, thermes, temples, aqueducs. Le nouveau visage des villes permet d'amener progressivement et en douceur les populations aux pratiques des colonisateurs (voir Leptis Magna en Libye et les exemples locaux).
Limites à la Romanisation - Même si l'intégration de la Gaule par Rome a été une réussite presque totale, la romanisation n'a pas été générale dans tout l'Empire. Comment expliquer cet échec ? Deux éléments de réponse : 1 - le peu d'intérêt des Romains à contrôler et peupler des territoires pauvres et marginaux; 2 - parce que la domination romaine a parfois été plus nominale qu'effective.
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