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Bonsoir,
Quelle fût l'euphorie lorsque l'on nous annonça la grande nouvelle ! Munie de mon stylo à plume bleu, j'avais noté avec soin l'information innatendue du jour : "La classe de Mr/Mme X partira en Allemagne, du X au X".
Alors, durant de longues semaines, nous avions trépignés, impatients de faire la découverte de ce nouveau pays. Après avoir rempli chaque formulaire avec une attention toute particulière, discuté de nos appréhensions, de notre excitation à propos de cette aventure, des jours durant, le jour-j était arrivé.
Munis de nos valises et de quelques sacs placés sur nos épaules, nous étions montés dans le car, un sourire aux coins des lèvres. Des airs de musique en tête, nos téléphones en mains, et quelques en-cas pour laisser s'écouler le temps de trajet, nous avions savouré chaque seconde de ce voyage qui commençait. Arrivés au niveau de l'hôtel, plongé dans le noir, l'excitation était à son comble. Nous nous étions tous précipités vers les chambres, envieux de louer la plus spacieuse.
La mienne n'était pas si mal, quoique vétuste face aux chambres avec terrasse, balcon, de mes camarades. Mais ce détail était d'aucune importance, face aux quelques jours heureux que nous allions passer.
A peine le temps de déposer nos affaires, que nous étions conviés à table. Face à nous, de délicieuses spécialités allemandes, dont nous ne connaissions que les noms. Après un repas copieux, et une bonne nuit de sommeil, nous pouvions attaquer cette semaine de folie. Le planning étant déjà annoncé, je savais à l'avance que nous allions visiter un château. Mais face à l'architecture impressionnante de ce colosse de pierre, mon immagination, pourtant assez réaliste, rougit. Loin de toutes mes espérances, je pris plaisir à découvrir le patrimoine que nous offrait ce nouveau pays. Et lorsque des torches enflammées nous fûtes distribuées, le silence régna quelques secondes, face à la beauté de ce que nous étions de vivre. Nous avions arpenté chaque pièce, des murmures admiratifs témoignant de notre état.
Ce voyage, malgré l'excellent souvenir que j'en garde, ne pouvait être que parfait lorsque l'on nous annonça que la piscine nous était de droit pendant quelques heures. Enfilant nos plus beaux costumes de bain, nous prîmes un malin plaisir à nous éclabousser, nous pousser dans l'eau, sans que ces sourires ne quittent nos visages. Enfin, le soir, les cheveux mouillés, enveloppés dans des couvertures extra-doux, la soirée se termina en douceur, au coin du feu. Nous fixions d'un air rêveur la viande qui calcinait, les yeux pétillants.
Enfin, le dernier jour, avant de laisser derrière nous ce paysage idyllique, nous nous laissâmes emporter par la musique le temps d'une soirée. Une fête parfaite nous laissa en tête le souvenir de cette classe, enlacée et solidaire.
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